Rabat: la Mairie menacée de blocage à cause de dissensions dans la majorité

Asmaa Rhlalou, présidente de la commune de Rabat. . DR

Revue de presseKisque360. La maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, a décidé de mettre en exécution la circulaire du ministère de l’Intérieur relative aux conflits d’intérêts. Certains conseillers, y compris ceux appartenant au RNI, s’y sont opposés. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 28/07/2022 à 08h44

Des divergences entre les composantes de la majorité au sein du conseil de la ville de Rabat risquent de bloquer le bon fonctionnement de la mairie dirigée par Asmaa Rhlalou (RNI). Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 28 juillet, que ces dissensions sont apparues quand la maire a fait part de sa volonté de mettre en application la circulaire du ministre de l’Intérieur sur le sujet des conflits d’intérêt. Des sources indiquent que certains conseillers du RNI ont refusé la mise en pratique de cette note en sachant qu’ils étaient les premiers concernés et qu’ils risquent la révocation.

Ils se sont même empressés de constituer une alliance avec d’autres élus concernés par cette circulaire pour faire pression sur la maire via les groupes de leurs partis. Plusieurs conseillers ont échangé des messages dans lesquels ils affirment que la direction régionale du RNI, qui dirige la majorité dans le conseil de la ville, s’apprête à prendre des mesures disciplinaires contre les conseillers qui contestent la décision de Rhlalou. Des sources de l’intérieur de la majorité du conseil de la ville soulignent que «la maire de Rabat attend le feu vert de la préfecture pour trancher sur la question des élus qui entretiennent des relations d’intérêt privé avec la commune».

Al Akhbar souligne que le premier concerné par le conflit d’intérêt est le vice-président de la maire et qui est un employé de la société délégataire REDAL chargée de l’assainissement. Ce cas n’est pas unique puisque plusieurs conseillers ayant des relations privées avec la commune risquent de faire l’objet d’une procédure de révocation par la préfecture. D’autant plus que la présidente du conseil de la ville a affirmé que «tous les présidents des groupes représentés au sein du conseil ont approuvé sa décision de prendre des mesures à l’encontre des conseillers qui présentent des conflits d’intérêt».

Des sources soulignent que l’application de la circulaire du ministère de l’Intérieur relative à cette question sera tranchée lors de la prochaine session du conseil de la ville. Asmaa Rhlalou avait promis de n’exclure de la procédure de révocation aucun conseiller qu’il soit dans la majorité ou dans l’opposition. Une procédure qui vise des employés dans les sociétés de gestion déléguée à Rabat en plus de conseillers qui président des associations bénéficiant des programmes de la commune.

Par Hassan Benadad
Le 28/07/2022 à 08h44