De nombreux observateurs qui suivent de très près ce qui se passe dans les camps de Tindouf s’interrogent sur ce qui déroule dans Rabouni suite à l’accélération des événements, ainsi que sur la véritable situation des appareils du Polisario et les causes de leur effondrement en interne.
En vérité, le Polisario en tant que projet et idée a été enterré depuis longtemps, note Assabah du lundi 19 août. Seuls les slogans et les discours pompeux continuent de résonner dans les camps de Tindouf sans convaincre personne, pas même Brahim Ghali qui ne se fait plus d’illusion sur ce fiasco retentissant. La question fondamentale qui se pose maintenant est de savoir quel sort attend le Polisario et comment leurs parrains vont se comporter avec l’échec de ce mouvement à réaliser ses objectifs depuis sa création.
D’autant que le régime algérien trouve d’énormes difficultés à accuser les coups diplomatiques assenés par le Maroc contre sa thèse qui a épuisé sa trésorerie depuis des décennies. Une déroute qui a poussé Chengrihia à s’engager dans une folle guerre diplomatique contre tous les pays qui adhèrent au réalisme de la thèse marocaine accordant l’autonomie à la population du Sahara dans la gestion de ses affaires.
De ce fait, les généraux ont, avec leur stupidité, sabordé leur projet et signé le certificat de décès du Polisario, après que Chengriha a fait tomber le masque en déclarant, sans ambages, que la question du Sahara est une affaire purement algérienne.
Durant des années, relaie Assabah, les locataires du Palais Al Mouradia ont adopté un discours mensonger et emphatique qui n’a rien à voir avec la réalité, comme «le droit des Sahraouis à l’autodétermination», «la légitimité internationale» et «l’élargissement des attributions de la MINURSO».
Des slogans creux dont l’application ferait de l’Algérie et de ce qui reste de la direction du Polisario les plus grands perdants.
La question qui se pose aujourd’hui avec insistance et de savoir qui prendra en charge les dizaines de milliers de personnes que le régime algérien est allé chercher au fin fond de l’Afrique, surtout après que le représentant du Maroc à l’ONU a déclaré que seuls les habitants originaires du Sahara peuvent y retourner.