Le taux d’inflation a atteint 5,5%, en moyenne, durant les sept premiers mois de l’année. La ministre de l’Economie et des finances en convient, c'est un niveau jamais atteint depuis 28 ans.
Dans une réponse à une question écrite qui lui a été adressée par les députés de la première Chambre, la ministre Nadia Fettah a assuré que le gouvernement poursuit ses efforts, avec les partenaires concernés, pour faire face à cette situation. C’est ce que rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 15 et 16 octobre.
Le gouvernement est en train d’étudier les effets de la guerre sur l’économie marocaine afin de proposer aux acteurs économiques les solutions adéquates, précise le quotidien. C’est pour cela qu’un cadre de concertation et d’observation a été mis en place en partenariat entre le ministère de l’Economie et des finances, le ministère des Affaires étrangères, Bank Al-Maghrib, la CGEM et le GPBM ainsi que d’autres acteurs. A travers ce cadre, le gouvernement suit de près l’évolution des prix de l’énergie et des matières premières et agit de manière à en atténuer l’impact sur le tissu économique national.
Entre autres mesures mises en place depuis l’éclatement de ce conflit, fin février 2022, pour soutenir le pouvoir d’achat, la suppression des droits de douane sur plusieurs produits, l’instauration d’une prime à l’importation du blé tendre, l’injection d’une rallonge de 16 milliards de dirhams dans le budget de la Caisse de compensation, le soutien direct aux professionnels du transport.
En parallèle, poursuit la ministre citée par le quotidien, le gouvernement s’assure que les prix pratiqués sur le marché intérieur soient corrects et tient à ce que les règles de concurrence soient respectées. Le gouvernement suit notamment les prix pratiqués à la pompe, ajoute Al Akhbar. L'Exécutif salue en même temps le travail mené par le Conseil de la concurrence en matière de respect des règles de la bonne gouvernance et encourage l’investissement privé.
Parmi les autres mesures prises par le gouvernement, l'augmentation du salaire minimum aussi bien dans la fonction publique que dans le secteur privé, y compris le secteur agricole. A cela s'ajoutent d’autres décisions qui ont eu un impact direct sur le pouvoir d’achat des citoyens, actifs et retraités.
En plus de cela, poursuit Al Akhbar, le gouvernement continue d’œuvrer pour préserver la sécurité énergétique. Cela à travers le renforcement des énergies renouvelables comme alternative aux énergies classiques. C’est ainsi que le Maroc compte actuellement une cinquantaine de projets d’énergies renouvelables actifs avec une capacité de production de 4 Gigawatts. Ce qui représente 37% des besoins nationaux en énergie.
En plus, une soixantaine d’autres projets sont actuellement en cours de développement ou de réalisation, l’objectif étant d’arriver à une énergie complètement décarbonée à l’horizon 2050.
Dans sa réponse aux députés, la ministre a également évoqué l’entrée réussie du Maroc, pour la première fois, sur le marché gazier international. Cette démarche va être suivie par l’aménagement de quatre ports pour réceptionner du gaz GNL ainsi que la construction des unités de stockage et des infrastructures de transport du gaz.
Pour finir, la ministre a mis en avant le programme d’aide, d’une enveloppe de 10 milliards de dirhams, qui a été mis en place depuis le mois de février pour soutenir les agriculteurs et les aider à faire face aux effets de la sécheresse.