Pourquoi des activistes amazighs marocains ont visité Israël

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Revue de presseKiosque360. Des activistes amazighs se retrouvent au cœur d'une vive tempête de critiques, après leur rencontre, mercredi 30 novembre dernier à la Knesset, avec des responsables israéliens. Leur riposte.

Le 02/12/2016 à 23h29

La visite d'activistes amazighs marocains mercredi 30 novembre dernier à la Knesset suscite la controverse. "Les visiteurs d'Israël face à l'accusation de la normalisation", titre Assabah, dans son édition de ce week-end des 3 et 4 novembre.

"Les critiques essuyées par les activistes amazighs ne se sont pas arrêtées au stade de la diffamation, ils sont également accusés de trahison", relève le quotidien, rapportant que les intéressés ont eu des entretiens, mercredi dernier à la Knesset (Parlement israélien), avec des responsables israéliens au sujet de diverses questions, notamment la question de l'intégrité territoriale du Maroc.

Ripostant à leurs détracteurs, opposants inconditionnels à toute "normalisation" avec l'Etat israélien, les activistes amazighs ont indiqué que "l'intérêt du Maroc primait sur toute autre considération idéologique, religieuse ou panarabisante". "Le socle rassembleur de tous les Marocains, en dehors de toute distinction de religion ou de langue, devrait être leur appartenance commune au Maroc", avancent-ils, à l'appui de leur initiative de visiter Israël.

Lors de leur visite en Israël, les activistes amazighs marocains ont rencontré, entre autres responsables israéliens, le député d'origine marocaine, Ely Alouf, président de la Commission des Affaires sociales et de l'emploi à la Knesset.

"Les discussions avec les responsables israéliens ont eu pour objet, outre la première cause nationale, le rôle avant-gardiste du défunt roi Mohammed V dans la protection des juifs contre la loi du régime de Vichy compromis avec Hitler", rapporte encore Assabah.

Evoquant la réponse de l'un des activistes amazighs à la campagne de critiques les visant, Abdenbi Id Salem, qui a été aussi du voyage en israël, a indiqué qu'il était "révolu le temps des idéologies haineuses et rancunières", rejetant ainsi les accusations de "normalisation" en la qualifiant de "disque usé".

Par Ziad Alami
Le 02/12/2016 à 23h29