Selon le quotidien Al Massae, dans son édition du vendredi 22 octobre, des voix se sont élevées au niveau de certaines associations de défense des droits de l’Homme et de partis politiques pour contester la décision gouvernementale d’exiger le pass vaccinal pour accéder aux lieux publics. Un parti politique a même décidé de saisir la justice pout demander l’annulation de cette décision.
Il s'agit du parti de Nabila Mounib, le PSU, qui a tenu une réunion extraordinaire à l’issue de laquelle il a proclamé «sa condamnation vigoureuse» qu’il considère comme «anticonstitutionnelle», selon Al Massae. En effet, pour le PSU, l’imposition du pass vaccinal signifie tout simplement l’obligation pour tous les Marocains de se vacciner, ce qui constitue, selon lui, une atteinte aux principes des droits de l’Homme.
Mounib et ses camarades exigent donc du gouvernement de revenir sur sa décision, tout en brandissant la menace de saisir la justice pour se «prononcer sur la légalité et la constitutionnalité de cette décision, en vue de son annulation», précise Al Massae. Selon le PSU, la mise en œuvre du pass vaccinal risque de créer des distorsions et des discriminations pour certains fonctionnaires et ouvriers, qui n’auront plus le droit d’accéder à leur lieu de travail.
Par ailleurs, ajoute Al Massae, et en vue d’éviter une nouvelle propagation du Covid-19, en parallèle à la levée de plusieurs obstacles et la réouverture de plusieurs lieux publics (cafés, restaurants, hammams, grandes surfaces…), les forces de sécurité ont été appelées à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour assurer le respect de la décision gouvernementale relative au pass vaccinal.
Plusieurs ministères ont également émis des directives pour leurs services centraux et extérieurs en vue du respect strict de cette décision par les fonctionnaires et usagers du service public, qui doivent présenter un pass vaccinal pour accéder aux administrations, conclut Al Massae.