Partis politiques: l’heure du changement a-t-elle sonné pour le PAM?

La direction du PAM, lors de sa réunion hebdomadaire du 24 mai 2023.

Revue de pressePrès de deux ans après les élections du 8 septembre, la classe politique commence à bouger. Le PAM par exemple est déjà dans la perspective des législatives de 2026. Elles seront préparées par une nouvelle direction, puisque Abdellatif Ouahbi a annoncé qu’il ne serait plus au poste. Cette revue de presse est tirée du quotidien Assabah.

Le 04/06/2023 à 20h31

Après les élections du 8 septembre, les partis politiques ont décidé de prendre une pause, le temps de reprendre leur souffle. Cependant, pour beaucoup, cette pause n’a que trop duré. On peut comprendre que ceux qui ont essuyé une débâcle électorale, le PJD en l’occurrence, trouvent encore des difficultés à se reprendre. Mais les formations de la majorité, pas toutes, traînent également le pas, commente le quotidien Assabah dans son édition du lundi 5 juin. L’Istiqlal n’a toujours pas tenu son congrès. Au RNI, les organisations locales peinent à suivre le rythme soutenu des instances nationales. Mais c’est au PAM que l’appel au changement est plus pressant.

D’ailleurs, souligne le quotidien, et c’est Abdellatif Ouahbi, lui-même, qui vient de l’annoncer, ce dernier ne compte pas rempiler à la tête du parti. Le secrétaire général qui intervenait, lors du congrès régional de Marrakech-Safi, va quitter bientôt le poste, à l’occasion du prochain congrès national. C’est au tour des jeunes de prendre la relève, a-t-il lancé. L’annonce du secrétaire général est un indice que le PAM a un pressant besoin de changement au niveau de sa direction.

La sortie de Ouahbi, est également signe, relèvent plusieurs analystes, que le PAM est sur le point de sortir de sa léthargie.

La série des congrès régionaux que le parti a entamée récemment est sans doute l’occasion d’insuffler une nouvelle vie à ses différentes instances organisationnelles, affirme le quotidien. Et ce, en perspective du prochain congrès qui va porter une nouvelle équipe à la tête du parti. Laquelle équipe visera sans doute la tête du gouvernement qui sera issue des élections de 2026.

C’est pour cela, relève Assabah, que les militants du PAM parient aujourd’hui sur un profil à même, non seulement, de diriger le parti, mais aussi à assumer, éventuellement, la charge du futur chef du gouvernement.

Et si tous les regards se dirigent aujourd’hui vers la présidente du conseil national, Fatima-Zahra Mansouri, cette dernière n’est manifestement pas intéressée par le poste de secrétaire générale. Selon une autre option qui fait son chemin au sein du parti, un ministre, aujourd’hui, technocrate dans le gouvernement d’Akhannouch pourrait bien franchir le pas et devenir le futur patron du PAM.

Cela dit, le secrétaire général en poste, a tenu à préciser, lors de ce congrès à Marrakech, que contrairement à ce qui a été publié ces derniers temps, il n’y a aucune crise au sein du parti. Toutes ces «fausses informations», insiste-t-il, ont pour but uniquement de porter atteinte au parti.

Le secrétaire général a également nié implicitement l’existence d’une quelconque crise au sein de la majorité. Les articles de presse qui ont parlé du renvoie des ministres PAM du gouvernement ont dépassé le nombre de 400, note le secrétaire général. Lui-même a fait l’objet de plus d’un article du genre. Il n’en est rien.

D’après Abdellatif Ouahbi, le PAM occupe la place qui lui sied au sein de la majorité gouvernementale. «Nous sommes au centre de la décision politique, et nous sommes garants de la stabilité du gouvernement», a-t-il souligné. Il arrive souvent au PAM, insiste-t-il, de faire des propositions au gouvernement, mais il n’en fait point le motif qu’un quelconque conflit au sein de la majorité.

Par Amyne Asmlal
Le 04/06/2023 à 20h31