Partis: à l’UC, un vent de rébellion contre Mohammed Sajid

Mohamed Sajid.

Mohamed Sajid. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Secrétaire général de l’UC, Mohamed Sajid, dont le mandat a expiré en mai dernier, est en proie à un fort mouvement de rébellion. Des dirigeants, dont l’actuel ministre de la Culture, lui reprochent de violer le statut et d’avoir atomisé l’UC sur l’échiquier politique national.

Le 31/01/2020 à 22h08

Le Secrétaire général de l’UC, Mohamed Sajid, est confronté à un mouvement de rébellion à l’intérieur du bureau politique. Une révolte menée par des dirigeants, parmi lesquels on trouve le ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, El Hassan Abyaba. Selon certaines sources, un nouveau mouvement dénommé «mouvement de changement et de prospection de l’avenir» a appelé au boycott de la réunion du bureau politique à laquelle a appelé Sajid. Les contestataires reprochent au Secrétaire général la situation d’immobilisme des organes du parti et l’absence de l’UC sur la l'échiquier politique depuis qu’il en a pris les rênes. Les mêmes sources indiquent que lors de la dernière réunion du bureau politique, plusieurs membres se sont dressés contre Sajid.

Ces dirigeants lui ont fait savoir que la commission administrative, qui est considérée comme un organe consultatif, ne s’est réunie qu’une fois l’année dernière. Pis encore, ajoutent les mêmes intervenants, le secrétaire général, dont le mandat a expiré en mai dernier, rechigne à lancer les préparatifs du congrès. Un communiqué de ce mouvement dit de changement accuse Sajid de manquements à tous les niveaux dans l’application du statut du parti. Il lui est reproché notamment de provoquer une réunion du bureau politique sans déterminer l’ordre du jour, de ne pas respecter le quorum, de publier des communiqués illégaux dont le contenu n’a pas été évoqué au sein du bureau politique.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du samedi 1er février, que les contestataires estiment que la situation actuelle exige la destitution de Mohamed Sajid à cause du vide juridique et constitutionnel du secrétariat général. Dans pareil cas, ajoutent-ils, les textes de loi stipulent que c’est le premier adjoint du secrétaire général qui dirige le parti jusqu’à la tenue du congrès. Encore faut-il savoir, précisent-ils, que la seule instance qui légitime le congrès, en l’occurrence le conseil national, ne s’est jamais réunie depuis le congrès national. Un membre du bureau politique, qui a préféré gardé l’anonymat, indique que cette situation d’inertie a eu des repercussions sur les finances du parti qui accumulé plus de 4 millions de dirhams de dettes.

D’ailleurs, la porte du siège de l’UC reste fermée face au ballet des huissiers afin de ne pas réceptionner les convocations de la justice relatives au paiement des dettes du parti. Selon les mêmes sources, il n’est pas exclu que le nouveau mouvement, dont le ministre de la Culture est l’un de ses figures de proue, appelle à la tenue de la réunion du Conseil national en mars prochain. Une réunion qui sera consacrée à la discussion de la situation du parti et au lancement des préparatifs pour l’organisation du congrès national qui signera la fin de règne de Sajid.

Par Hassan Benadad
Le 31/01/2020 à 22h08