Nouvelle vague de colère à Tindouf, voici pourquoi

Photo du sit-in qui a eu lieu hier vendredi 5 avril à la soi-disant "wilaya de Smara". 

Photo du sit-in qui a eu lieu hier vendredi 5 avril à la soi-disant wilaya de Smara.  . DR

Face au resserrement du siège autour des camps, les trafiquants de carburants en petite quantité prévoient ce samedi leur troisième sit-in en une semaine, devant le soi-disant «ministère sahraoui de l’intérieur». Détails.

Le 06/04/2019 à 11h46

Rappelez-vous: le360 se faisait l’écho, mercredi 3 avril, d’un grand rassemblement devant le siège du soi-disant «ministère sahraoui de l’intérieur», à Rabouni, pour protester contre le durcissement des mesures restrictives de déplacement vers la zone extra-muros du Sahara marocain. Pas moins de 450 manifestants, notamment des trafiquants de carburants, avaient participé à ce sit-in de protestation contre ces mesures qui risquent de les priver de leur seul moyen de subsistance.

Face à la surdité de la direction du polisario, les manifestants se donnent un nouveau rendez-vous, ce samedi 6 avril, devant ledit «ministère de l’intérieur», après un sit-in organisé, au même endroit hier vendredi 5 avril, pour protester contre lesdites mesures limitant la délivrance des autorisations de sortie des véhicules vers la zone extra-muros du Sahara marocain.

La contrebande étant la principale activité des "réfugiés", ces derniers, face à l’absence de toute solution alternative, ne savent plus à quel saint se vouer pour subvenir aux besoins de leurs familles.

La direction de Rabouni, pas plus d’ailleurs que les services algériens déployés autour des camps, n’en ont cure, les dernières défections enregistrées dans les rangs du front séparatiste les ayant amenés à opérer un nouveau tour de vis sécuritaire autour des camps.

Pas plus tard que le 18 mars, un "officier" du FP, de grade «capitaine», s’était rendu aux Forces armées royales. Huit jours après, pas moins de 12 autres activistes du même FP lui ont emboîté le pas pour rallier la mère-patrie. 

Ces défections en annoncent bien d'autres, la situation à Tindouf étant de plus en plus intenable. Et le renfrocement du siège autour des camps l'aggrave davantage. L'expectative d'une implosion se renforce de jour en jour, d'autant plus que le mentor algérien du front séparatiste est en passe de s'effondrer sous l'onde de choc populaire qui promet d'emporter dans son courant inexorable tout le système mafieux aujourd'hui engagé dans une bataille de survie improbable. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 06/04/2019 à 11h46