Nouveau gouvernement: Akhannouch s’oppose à la participation de l'Istiqlal

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Revue de presseKiosque360. Le nouveau patron du RNI s’oppose à la participation de l’Istiqlal au nouveau gouvernement. Abdelilah Benkirane a d'ailleurs confirmé l’information lors d’une réunion avec ses «frères» au siège du parti de la Lampe.

Le 02/11/2016 à 21h00

Aziz Akhannouch, président fraîchement élu à la tête du Rassemblement national des indépendants (RNI), ne veut pas du parti de l’Istiqlal au sein du nouvel Exécutif. Et Abdelilah Benkirane, chargé par le roi Mohammed VI de former le gouvernement, a confirmé l’information lors de la récente réunion du secrétariat général du PJD, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 3 novembre. Selon une source citée par le journal, Aziz Akhannouch proposerait un gouvernement formé du PJD, du RNI, de l’UC et du Mouvement populaire (MP), ce que Benkirane a catégoriquement refusé, précisant que la participation du PPS et du PI au nouveau gouvernement reste irréversible. Et la même source d’ajouter, selon Assabah, que Benkirane aurait été ferme sur cette question et appelé son interlocuteur à respecterer la volonté du premier parti sorti des urnes dans le choix de ses alliés. Par ailleurs, et alors que les membres de la Direction du parti de la Lampe s’opposent catégoriquement à la participation de l’Union constitutionnelle (UC), Akhannouch tient à son allié «stratégique» et à son leader, Mohamed Sajid, qu’il juge «sérieux». Dans ce contexte, renchérit le journal, les membres du SG du PJD se sont prononcés à l'unanimité pour des négociations séparées avec les partis désireux de prendre part à la nouvelle formation, en fonction des sièges obtenus lors des dernières législatives. Une manière de refuser les tentatives d’Akhannouch qui semble mener les tractations au nom des deux partis alliés, à savoir le RNI et l’UC. Abdelilah Benkirane a aussi lancé, lors de cette réunion, qu’il n’accepterait aucun chantage et qu’il resterait «sérieux» à l’égard de l’Etat qui devrait, de même, être tout aussi «sérieux» vis-à-vis de lui, indique le journal qui cite ses propres sources.Bien que le PJD n’ait pas encore choisi les ministres qui le représenteront dans le nouveau gouvernement, la tendance, conclut Assabah, va vers la préservation de trois anciens ministres, en l’occurrence Mustapha Ramid, à la tête du département de la Justice et des libertés publiques, Abdelaziz Rebbah, à la tête du ministère de l’Equipement et du transport et Bassima Hakkaoui, pour le département de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social. 

Par Mustapha Nouri
Le 02/11/2016 à 21h00