La secrétaire général du PSU, Nabila Mounib, vient de dénoncer le Mouvement d’Al Adl Wal Ihssane. Elle accuse ses dirigeants de faire recours à la «Taqiya», ou à la dissimulation et la tromperie, pour arriver à leurs fins, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du week-end des 21 et 22 juillet. La dirigeante de gauche a, par la même occasion, accusé la direction de la «Jamaâ» de vouloir instaurer «une nouvelle tyrannie».
La secrétaire générale du PSU est revenue sur la marche de Casablanca du 8 juillet, qu’elle a qualifiée de «progressiste et démocratique», souligne le journal. Cette marche a été boycottée par le mouvement islamiste qui voulait, lui, en profiter pour faire une démonstration de force et, en même temps, «rabaisser la gauche». Pour ceux qui veulent instrumentaliser la gauche pour paraître plus forts, a notamment affirmé cette dirigeante, qu’ils revisitent l’histoire récente du Maroc pour se rendre compte du véritable poids de ce courant politique et idéologique.
Nabila Mounib s’est dite pour des positions audacieuses, mais pas pour des démonstrations de force et encore moins pour une «idéologisation de la religion». «Nous ne voulons pas nous livrer à un jeu de démonstration de force. Notre passé est connu de tous. Quand que les gauchistes payaient le prix des années de plomb, ces mouvements islamiques n’existaient même pas», a-t-elle fait remarquer.
«La direction choisie par le PSU est claire depuis le début, alors que celle de la Jamaâ ne l’est absolument pas», a encore affirmé Nabila Mounir. Et de préciser que le PSU a toujours défendu «une monarchie parlementaire», alors qu’Al Adl «défend le califat, sans en préciser la nature». En outre, «nous les traitons d’une manière civilisée et avec tact, mais eux recourent à la Taqiya. Nous les défendons et ils se retournent contre nous», a déclaré la secrétaire générale du PSU, en faisant référence aux dirigeants d’Al Adl.
Pour la dirigeante de gauche, souligne Al Ahdath Al Maghribia, la religion doit rester hors du champ politique et se limiter à la sphère privée. «Il faut séparer la politique de la religion. Nous sommes contre l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques», a-t-elle affirmé. En plus, si les dirigeants de la Jamaâ affirmaient clairement leur volonté d'instaurer un califat et définissaient le genre de gouvernement islamique qu'ils défendent, les Marocains se détourneraient certainement d’eux, a conclu la dirigeante du PSU.