Mohamed Ouzzine au Parlement européen: «le Sahara restera marocain, et Pegasus est un épouvantail»

Mohamed Ouzzine, Secrétaire général du Mouvement populaire.

Le 01/04/2023 à 14h58

VidéoLe Mouvement populaire (MP, opposition) a organisé, vendredi 31 mars à Salé, une conférence lors de laquelle le Parlement européen et le voisin de l’Est ont été vertement interpellés pour leur hostilité à l’égard du Maroc. Mohamed Ouzzine, le SG du parti, a également déclaré que la polémique Pegasus n’était qu’une affaire «montée de toutes pièces» pour nuire au Royaume.

«Je veux répéter aux lobbys européens qui ont des agendas politiques spécifiques que le Sahara restera marocain jusqu’à la fin du temps. Le Maroc ne cédera à aucune provocation», a martelé Mohamed Ouzzine, secrétaire général du Mouvement populaire (MP) lors d’une conférence-débat, le vendredi 31 mars à Salé, ayant pour thème «Politique étrangère du Maroc: Rebâtir de nouveaux partenariats constructifs».

En présence de Mohand Laenser, président du MP, des membres du Bureau politique du parti et de représentants de la société civile, les participants à cette rencontre ont débattu trois principales thématiques: «Cadre du partenariat entre le Maroc et l’UE, réalités et perspectives», «La diplomatie économique du Maroc en Afrique» et «Partis politiques: quel rôle pour la diplomatie parallèle?».


Revenant sur la dernière résolution hostile du Parlement européen, Mohamed Ouzzine, ex-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, a rappelé aux lobbys anti-marocains que leur position «ne gêne pas et ne provoquera pas le Maroc, car le Royaume jouit de sa pleine souveraineté et d’une unanimité nationale concernant ses affaires stratégiques».

Dans son allocution, il a appelé «l’Europe à respecter l’intégrité territoriale du Maroc, sans ingérence dans ses affaires intérieures (car) l’ère du colonialisme est révolue. Sans ce respect, il n’y aura pas de partenariat», a déclaré le nouveau patron de la formation harakie. «En revanche, nous voulons bâtir un partenariat gagnant-gagnant avec nos amis et poursuivre l’engagement du Maroc à consolider ses racines avec l’Afrique» a-t-il dit.

Abordant le volet de la diplomatie parallèle du Maroc, Mohamed Ouzzine a saisi l’occasion pour appeler à la consolidation et à l’amélioration de la rentabilité de ce secteur, fort important pour la place du Maroc à l’international. «Il faut accorder plus de moyens à la diplomatie parlementaire et autres, afin que son rendement soit plus efficace», a-t-il déclaré.

La diplomatie parallèle (parlementaire et autres, NDLR) «ne devrait pas se baser seulement sur le choix de la représentativité politique», a expliqué Mohamed Ouzzine. «En tant que parti politique, nous représentons la Nation, la représentative proportionnelle (au sein des délégations voyageant à l’étranger, NDLR) n’est pas équitable, parce qu’elle exclut l’expérience et la qualité». Selon lui, l’approche liée à la représentativité proportionnelle au sein des délégations est erronée, car «l’intérêt de la Nation passe avant toute autre considération».

Pour sa part, Driss Sentissi, président du groupe MP au sein de la Chambre de représentants, a estimé que les différentes positions du Parlement européen liées à la question des droits humains et à l’affaire Pegasus versent toutes dans une seule voie, celle de porter atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume, au rayonnement du Maroc à l’international et au partenariat consolidé qui lie le Maroc aux pays africains.

Le député haraki a rappelé le discours du roi Mohammed VI à l’occasion du 69ème anniversaire de la Révolution du roi et du Peuple, dans lequel le Souverain a établi que le dossier du Sahara marocain est «le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international, et l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats que le Royaume établit».

Cette conférence-débat a été animée par Rachid Boufous, architecte et écrivain, Hachem Benhachem, expert des relations UE-Maroc, Abdou Souley Diop, président de la Commission Afrique au sein de la CGEM, et Hakima El Haïti, membre du Bureau politique du MP, ex-ministre de l’Environnement et présidente de l’Internationale libérale.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 01/04/2023 à 14h58