Au début, les médias et même certaines sources officielles ont indiqué que le président de la République Islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, allait effectuer une visite privée dans le Royaume du Maroc, pour s’enquérir de l’état de santé de son épouse, hospitalisée dans une clinique à Rabat.
Mais quelque temps après, un communiqué du Cabinet royal indiquait que le Roi Mohammed VI avait reçu le président mauritanien au palais royal de Casablanca, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 23 décembre.
Bien que le Souverain soit encore en convalescence, cette rencontre a permis de clarifier plusieurs points d’interrogation, soulevés par des analyses politiques, notamment après la visite récemment effectuée par le président algérien à Nouakchott.
Une visite qui a été fortement commentée, en évoquant notamment «l’existence d’un plan algérien pour attirer la Mauritanie dans son giron, contre les intérêts du Maroc», écrit Al Ahdath Al Maghribia.
Mais le communiqué du palais royal a réduit à la portion congrue ce «plan», en rappelant que «la rencontre entre les deux chefs d’État s’inscrit dans le cadre des relations solides de confiance et de coopération liant les deux pays et des liens de fraternité sincère unissant les deux peuples frères».
Et comme pour mettre fin à toutes ces supputations fantaisistes, ils ont affirmé «leur détermination à développer des projets stratégiques pour la liaison entre les deux pays voisins, et à coordonner leurs contributions dans le cadre des Initiatives Royales en Afrique, particulièrement le gazoduc Africain-Atlantique et l’Initiative visant à favoriser l’accès des États du Sahel à l’Océan Atlantique».
Le contenu du communiqué du Cabinet royal, ainsi que la symbolique de l’accueil réservé au président mauritanien, montrent que tout ce que répand le régime militaire algérien via les médias à sa botte n’était que des vœux pieux, qui n’ont pas résisté aux relations étroites de Rabat et Nouakchott.
La Mauritanie a ainsi adhéré aux initiatives royales concernant le gazoduc Africain-Atlantique, et l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique.
Une adhésion qui mettra la Mauritanie au cœur de cette stratégie royale, et la libérera du «chantage auquel ce pays a été soumis par le régime algérien», écrit le quotidien.
Les caporaux d’Alger ont effectivement tenté à, maintes reprises, d’entraîner la Mauritanie dans des alliances contre le Maroc. Mais les dirigeants, à Nouakchott, ont pris leurs distances vis-à vis d’un régime qui n’a qu’une seule obsession: porter atteinte aux intérêts du Royaume, explique Al Ahdath Al Maghribia.
C’est ainsi que les caporaux d’Alger ont tenté d’exclure le Royaume du Maroc de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), et de «créer une autre entité fantoche».
Mais la Mauritanie a «refusé d’adhérer à cette farce burlesque», écrit le quotidien, selon lequel il s’agit là «d’une initiative mort-née, que le président El Ghazouani et le chef du gouvernement d’union nationale libyenne ont refusée, en déclinant l’invitation du président Abdelmadjid Tebboune».