Marchés publics: la rente des bureaux d’études

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Revue de presseKiosque360. Certains marchés passés par des entreprises et établissements publics avec des cabinets d’études sont devenus de véritables rentes pour ces prestataires. Ils font aujourd'hui l'objet d'enquêtes. Une revue de presse tirée d'un article d'Assabah.

Le 22/09/2022 à 19h48

Le sujet avait déjà fait polémique il y a quelques années. Il revient aujourd’hui sur le devant de la scène. Pour beaucoup, les études et consultations lancées par des établissements et entreprises publics sont devenues de véritables rentes pour certains cabinets spécialisés. Pour preuve, des missions sont parfois toujours en cours alors que de nouveaux appels d’offres pour réaliser la même étude sont déjà lancés.

C’est ce que rapporte Assabah en Une du vendredi 23 septembre, expliquant que les services en charge des contrôles financiers ont entamé une vaste opération d’inspection visant les marchés conclus par des établissements et entreprises publics avec des cabinets d’étude. D’après la même source, sont passés au crible des marchés conclus pour des missions qui semblent se répéter, ainsi que sur les contrats passés avec des cabinets dont la dénomination revient couramment dans l’attribution de ce type de marchés publics.

Cette inspection, ajoute Assabah, s’intéresse également au sort réservé aux conclusions des études. Sans nul doute, les résultats de ces inspections permettront soit de dissiper les questionnements qui entourent certains marchés qui ont fait polémique ces dernières années, soit de confirmer ce que certains dénoncent sur la manière dont certains bureaux d’étude se voient privilégiés pour bénéficier de cette rente.

En attendant, Assabah relève que de plus en plus de bureaux d’étude sont créés dans le seul but de décrocher des marchés publics, et que dans beaucoup de cas, leurs rapports et conclusions restent enfouis dans les tiroirs. En d’autres termes, l’objectif réel n’est pas toujours de réaliser la prestation en question, mais juste de le lancer pour qu’un «privilégié» en bénéficie. C’est pourquoi les inspections en cours risquent bien de révéler des scandales. Affaire à suivre.

Par Fayza Senhaji
Le 22/09/2022 à 19h48