En 1975, lorsque le Maroc a entrepris la Marche verte vers le sahara, ce territoire figurait sur les registres de l'ONU avec pour seul et unique réquérant le royaume du Maroc. Ce territoire au sujet duquel la cour internationale a confirmé l'existence des liens d'allégeance séculaires avec les souverains marocains, était inscrit seulement sous la rubrique: "occupation de Sidi Ifni et des terres sahariennes proches". Si l'on comprend M'Hamed Boucetta, un des membres fondateurs de l'Istiqlal -parti de Hamid Chabat qui revendique toujours le Sahara oriental actuellement sous souveraineté algérienne- il n'y avait à l'époque ni implication algérienne ni implication du polisario. Ces faits historiques montrent à quel point le conflit du Sahara a été créé d'une manière artificielle par nos voisins algériens pour déstabiliser le royaume.
"La cour internationale avait tranché définitivement en 1975, et c'est pour cette raison que le Maroc a récupéré le sahara à travers la marche verte", a déclaré mercredi au Le360 M'Hamed Boucetta, ancien secrétaire général de l'Istiqlal et actuel président du "comité des sages" relevant du parti de la balance. "Le Conseil de sécurité avait alors demandé au Maroc d'arrêter la Marche verte et à l'Espagne d'ouvrir des négociations avec le royaume d'une part et avec la Mauritanie d'autre part, la cour internationale ayant reconnu l'existence de liens tribaux saharien avec la Mauritanie. Le 14 novembre 1975, un accord tripartite a été signé à Madrid", a rappelé M. Boucetta. En récupérant le sahara à travers la marche verte et l'accord de Madrid, la décolonisation pour le Maroc avait été alors "claire et nette", a-t-il ajouté. L'ancien ministre marocain des Affaires étrangères a demandé à l'Algérie de ne guère oublier un témoignage de l'histoire. "Noubliez pas que le défunt président algérien Houari Boumédienne avait déclaré publiquement en 1974 qu'il bénirait tout accord sur le Sahara conclu entre le Maroc et la Mauritanie", a rappelé le leader istiqlalien. Historiquement et juridiquement, les choses sont claires.
Depuis, le Sahara a connu un développement dans tous les domaines. "Je pensais que j'allais trouver des tentes, des chameaux, des brebis et la chaleur. Mais, j'étais surpris de voir que le désert est devenu vivant, avec un paysage verdoyant, une agriculture, l'électricité, l'eau, l'internet...", a récemment déclaré le révérend américain Jesse Jackson au terme d'une visite dans les provinces du sud. Mais, ce développement doit impérativement passer, selon les observateurs, à une cadence soutenue, notamment dans le cadre de la régionalisation et du plan d'autonomie proposé par le Maroc pour mettre fin à ce conflit. Plusieurs partis politiques marocains revendiquent justement l'application sans tarder de ce plan d'autonomie. L'Istiqlal vient de réclamer cette mise en oeuvre devant le Parlement. "Le statut quo est insoutenable. L'impasse dans laquelle se trouve actuellement le Maghreb est une absurdité", avait récemment déclaré l'ancien ministre délégué aux Affaires étrangères Youssef Amrani. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s'apprête à publier son rapport sur un mécanisme devant contribuer à l'amélioration de la situation économique et sociale dans les provinces sahariennes. Les droits de l'homme que veulent exploiter nos adversaires n'est que chimère.
Le Maroc est parvenu à renverser en avril la situation en expliquant à nos amis le bien-fondé de notre démarche irréversible de promouvoir la démocratie et l'Etat de droit partout au Maroc et non pas seulement au sud". Ces alliés, la France en tête et les Etats-Unis, ne doutent pas de notre sincérité et savent que l'évocation de cette prétendue situation des droits de l'homme n'est qu'une mascarade visant à détourner l'attention. Comme l'a récemment souligné le roi Mohammed VI en parlant de notre première cause dans son discours devant le Parlement, il faut rester vigilant. "La situation est difficile. Rien n'est encore tranché », a reconnu le souverain."Les manœuvres des adversaires de notre intégrité territoriale ne vont pas s'arrêter. Ce qui pourrait placer notre cause devant des développements décisifs". La question du sahara est l'affaire de toute une nation.