A l’occasion de la journée nationale des personnes en situation de handicap, qui coïncide avec le 30 mars de chaque année, la commission nationale des fonctionnaires souffrant de handicap (UMT) appelle le gouvernement à intervenir pour mettre fin «aux différentes formes d’abus et de discrimination dont est victime cette catégorie de fonctionnaires».
Elle réclame la satisfaction des revendications légitimes visant à réaliser l’équité et l’inclusion de cette catégorie qui est considérée comme partie intégrante des cadres exerçant dans la fonction publique, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du lundi 1er avril. Ladite commission dénonce l’absence de toute réaction positive de plusieurs secteurs gouvernementaux à ses appels pour ouvrir un dialogue afin de discuter des conditions de travail déplorables de ces fonctionnaires.
La commission critique «l’absence de la volonté du gouvernement de traiter sérieusement les dossiers de cette catégorie de fonctionnaires, le retard pris dans la mise en application des lois, ainsi que les recommandations adoptées pour protéger leurs droits et améliorer leurs situations». Dans ce contexte, la commission a enregistré «la réticence manifeste de la confection d’une carte spécifique aux personnes souffrant de handicap, ainsi que le manque d’engagement dans l’application du quota de 7% dans les concours de recrutement».
L’ONG considère, par ailleurs, que «l’intervention du gouvernement dans la protection des droits sociaux manque de vision, d’efficacité et de bonne gouvernance qui se manifestent par l’échec de la mise en œuvre du programme national de l’éducation inclusive et la faiblesse de la formation, de l’emploi et de l’accès aux soins des personnes en situation de handicap».
La même source, relaie Al Ahdath Al Maghribia, dénonce les violations dont sont victimes les personnes souffrant de handicap dans leurs lieux de travail, notamment «les discriminations qui consistent, entre autres, à les affecter dans des villes lointaines manquant d’accessibilité et en les privant des postes de responsabilité».
La commission rappelle les engagements du gouvernement envers cette catégorie, notamment la signature de la convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées et les différentes dispositions législatives nationales.