L’inexorable érosion des reconnaissances de la pseudo-Rasd dans le monde

La porte d’entrée de Laâyoune - Yassine Benkirane.

Porte d’entrée de Laâyoune (Yassine Benkirane).

Revue de presseDans les années 1970, plus de 80 pays reconnaissent la «Rasd» mais, depuis, plus de 50 d’entre eux sont revenus sur leur soutien, réduisant à 34 le nombre de nations qui continuent à entretenir des relations avec l’entité fantoche. Cet article est une revue de presse tirée de Jeune Afrique.

Le 17/12/2024 à 19h42

Le 2 décembre dernier, la République de l’Équateur annonçait officiellement la suspension de sa reconnaissance de la pseudo-République arabe sahraouie démocratique (Rasd).

Membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2023-2024, ce pays d’Amérique du Sud s’ajoute à une longue liste de pays ayant révoqué leur soutien au Polisario, soutenu, financé et armé par Alger.

Pour le magazine Jeune Afrique, cet énième retrait illustre l’isolement grandissant du front séparatiste sur la scène internationale: «dans les années 1970, plus de 80 pays avaient initialement reconnu la RASD, mais depuis, plus de 50 d’entre eux sont revenus sur leur soutien, réduisant à 34 le nombre de nations qui continuent à entretenir des relations avec l’entité», écrit le magazine dans une analyse.

Ainsi, seuls 22 pays en Afrique, 8 en Amérique du Sud et 4 en Asie continuent de reconnaître la pseudo-Rasd.

«Le nombre de pays membres des Nations Unies à n’avoir jamais reconnu le front séparatiste s’élève à 113. Au sein de la communauté internationale et des plus importants groupements régionaux, la RASD n’est reconnue ni par l’Organisation des Nations Unies (ONU), ni par la Ligue arabe, ni par l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Aucun pays européen n’accorde sa reconnaissance, pas plus l’Union européenne en tant qu’organisation que ses pays membres», écrit-on.

Jeune Afrique retient aussi que l’intergroupe «Sahara occidental» au sein du Parlement européen, qui existait depuis 20 ans, n’a pas été reconduit suite au renouvellement, cette année, des eurodéputés.

Mieux encore, aujourd’hui, des puissances occidentales telles que les États-Unis, la France, l’Espagne, l’Allemagne et les Pays-Bas appuient ouvertement le plan d’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine.

En Afrique, 20 pays ont retiré leur reconnaissance depuis 1997: «ce basculement s’explique par les efforts diplomatiques marocains, notamment auprès des pays d’Afrique australe et non francophones, et par le retour du Maroc au sein de l’Union africaine en 2017, après une absence de 35 ans», explique le magazine panafricain, selon lequel «quelque 30 pays du continent ont ouvert un consulat au Sahara, soit 40% des pays de l’Union africaine».

Le front séparatiste perd aussi, et surtout, du terrain en Amérique du Sud et dans les îles de la mer des Caraïbes.

Sur les 22 pays ayant reconnu la «Rasd» à un moment ou à un autre de son existence, seuls 7 maintiennent encore cette position: selon Jeune Afrique; «inversement, 19 pays de la région ont révoqué leur reconnaissance, adoptant des positions en faveur du Maroc et de son plan d’autonomie».

Le géant du continent, le Brésil, n’a jamais reconnu la RASD, mais son gouvernement a réitéré à maintes reprises son soutien au plan d’autonomie marocain.

Le Chili soutient également la proposition marocaine. L’Argentine, qui n’entretient aucun lien diplomatique avec la «RASD», ne s’est jamais positionnée sur ce conflit.

En Asie et en Océanie enfin, le Polisario reste largement marginalisé. Aucun des grands pays asiatiques, à l’exception de l’Inde (de 1985 à 2000), n’a reconnu la RASD.

«Actuellement, seuls quatre pays asiatiques reconnaissent le Front: la Corée du Nord depuis 1976, le Vietnam, le Laos depuis 1979, et le Timor oriental depuis son indépendance en 2002», souligne Jeune Afrique.

En Océanie, la diplomatie marocaine a réussi à convaincre six États membres de l’ONU de changer de position. Il s’agit du Vanuatu, qui a reconnu le Polisario de 1980 à 2000, des îles Salomon (de 1981 à 1989), de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (de 1981 à 2011), et enfin de Tuvalu, Kiribati et Nauru (1981 à 2000).

Par Walid Ayadi
Le 17/12/2024 à 19h42