Les "milices électroniques" du PJD fustigent Benkirane

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Revue de presseKiosque360. Les tensions sont à leur comble entre le patron du PJD et chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, et une frange de la Chabiba islamiya. En cause, l’arrestation de six PJDistes pour apologie du terrorisme, suite à l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie.

Le 29/12/2016 à 00h47

Les «milices électroniques» du Parti de la Justice et du développement (PJD) montent à nouveau au créneau. Leurs cibles, cette fois-ci, ne sont autres que le secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, et son bras droit, Mustapha Ramid.

Selon le quotidien Assabah, dans son édition de ce jeudi 29 décembre, certains membres de la jeunesse du PJD ont choisi les réseaux sociaux, notamment Facebook, pour s'attaquer à Abdelilah Benkirane, accusé de silence coupable suite à l’arrestation récente de six membre de la Chabiba islamiya pour apologie du terrorisme. Ils auraient en effet jubilé sur les réseaux sociaux après l’assassinat, en direct, de l’ambassadeur russe en Turquie.

Dans la même foulée ils n’ont pas épargné le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, à qui les jeunes des «milices électroniques» du PJD reprochent d’avoir co-signé avec son homologue de l’Intérieur un communiqué mettant en garde contre l'apologie des actes terroristes.

Les hostilités anti-Benkirane ont été ouvertes par Aminetou Malaïnine, une dirigeante sahraouie du PJD qui a fustigé, selon les propos rapportés par Assabah, ce qu’elle qualifie d'«arrestations ciblées» visant «les bloggeurs du PJD pour faire croire que la chabiba islamiya est un relai pour la diffusion des idées terroristes», ce qu’elle dit condamner et rejeter.

Aminetou Malaïnine exprime son étonnement, toujours sur Facebook, quant à ces arrestations, d’autant plus, ajoute-t-elle, que les personnes arrêtées ont vivement condamné l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie et réaffirmé leur engagement pour les intérêts supérieurs de la Nation. Ces arrestations ont également été dénoncées par le secrétaire national de la jeunesse du PJD à Fès, qui les a qualifiées d’«injustes».

Par ailleurs, selon Assabah, le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) à Salé à convoqué plusieurs personnes accusées d’avoir loué, sur leur page Facebook, l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie, en qualifiant le meurtrier de héros et de martyr. Six d’entre elles ont été placées en garde à vue.

Par Mohammed Ould Boah
Le 29/12/2016 à 00h47