Les infirmiers fêteront leur journée mondiale avec une grève

DR

Revue de presseKiosque360. La journée internationale de l’infirmier, célébrée chaque 12 mai, sera fêtée cette année, au Maroc, par une grève des professionnels de la santé. En cause: la non-équivalence de leur diplôme avec la licence et la non-valorisation de leur statut au niveau de la fonction publique.

Le 01/05/2017 à 20h20

Les hôpitaux publics risquent de travailler au ralenti, voire de connaître une paralysie de plus de 48 heures durant les tout prochains jours. En effet, un nouveau préavis de grève nationale vient d’être lancé par les infirmières et infirmiers. Ce mouvement de protestation, qui a déjà été précédé de plusieurs autres depuis le début de cette année, constitue un nouvel épisode dans la lutte que mènent les infirmiers, depuis plus de cinq ans maintenant, pour obtenir l’équivalence de leur diplôme avec celui de la licence et valoriser, ainsi, leur échelle au niveau du statut de la fonction publique.

Selon une source de la Fédération nationale de la santé, qui s’est confiée au quotidien Al Massae pour son édition du mardi 2 mai, cette grève sera un dernier avertissement adressé au gouvernement en général et au ministère de la Santé en particulier, dans le combat pour la régularisation de la situation de milliers d’infirmiers. Ces derniers exigent un «dialogue responsable» avec le département dirigé par Houcine Louardi, pour discuter d'un cahier revendicatif qui reste lettre morte depuis maintenant une demi-décennie.

Le point nodal des revendications des infirmiers réside donc dans la nécessité d’établir une équivalence, scientifique et administrative, entre le diplôme d’infirmier d’Etat, délivré par les instituts de formation des cadres de la santé, et le diplôme de licence. Cette équivalence a déjà reçu le feu vert du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, mais pas celui de la Santé.

Pour rappel, cette équivalence, une fois reconnue, ouvrira la voie à moult avantages pour les infirmières et infirmiers. D’une part, elle leur permettra d'avancer sur les échelles de la fonction publique (échelles 9 et 10) et, donc, de valoriser leurs salaires. D’autre part, elle leur permettra, dans le cadre de la nouvelle loi sur la LMD (licence, master, doctorat), de profiter d’une formation continue en s’inscrivant aux cycles supérieurs des écoles, instituts et facultés de médecine.

Par Mohammed Ould Boah
Le 01/05/2017 à 20h20