Les élus poursuivis par la justice interdits de se présenter aux élections partielles

Un électeur glisse un bulletin de vote dans une urne.. DR

Revue de presseLes grandes formations politiques seraient en voie d’appliquer une charte d’éthique et un code de déontologie en refusant d’accréditer, aux prochaines élections législatives partielles, les candidats impliqués dans des affaires liées à des crimes financiers et à la corruption électorale. Une revue de presse tirée d’Assabah.

Le 07/02/2024 à 20h10

Les personnes poursuivies en justice, impliquées dans des affaires en cours d’instruction ou au cœur d’enquêtes judiciaires, ne seront pas candidates aux prochaines élections partielles prévues au cours de ce mois de février.

Ainsi en ont décidé les principaux partis politiques, en refusant d’accorder des accréditations à ces personnes, en raison des soupçons qui les mettent aux prises avec la justice, relaie Assabah de ce jeudi 8 février 2024.

«Ces mesures préventives, destinées à barrer la route à d’éventuels candidats impliqués dans des affaires en cours devant la justice, concernent notamment les circonscriptions électorales locales de Safi et de Sidi Kacem», précisent des interlocuteurs interrogés par le quotidien.

«Le refus n’est pas officiellement signifié et justifié par ces partis politiques aux candidats concernés», indiquent ces mêmes interlocuteurs, qui expliquent que les refus se fondent «sur une liste noire qui circule au niveau des régions».

Cette liste, indique Assabah, comporte les noms des personnes épinglées par l’administration territoriale et ses équipes d’inspection.

A ce propos, les interlocuteurs d’Assabah ont expliqué que «cette liste noire interdisant aujourd’hui des candidats aux élections partielles, serait le premier signe d’une campagne d’assainissement, en vue de mettre un terme à toutes les formes de corruption électorale, alors que des personnes spécialisées dans la fraude électorale sont devenus plus puissantes que l’administration territoriale, les partis politiques, voire la carte électorale dans certaines régions».

Le ministère de l’Intérieur, rappelle le quotidien, a décidé la tenue, le 22 février dernier, d’un scrutin partiel, pour remplacer Mohamed El Hidaoui à la circonscription de Safi, suite à une décision de la Cour constitutionnelle de déchoir ce député du Rassemblement national des indépendants (RNI) de sa qualité de député de la première Chambre du Parlement.

Le même jour, des élections législatives partielles seront organisées dans la circonscription de Sidi Kacem pour élire un nouveau député et remplacer Abdenbi Aidoudi du Mouvement Populaire (MP), déchu de son mandat de député par la Cour constitutionnelle.

Par Mohamed Younsi
Le 07/02/2024 à 20h10