La préparation des prochaines élections législatives se déroule dans un climat qualifié de « cordial et responsable » par le politologue Mohamed Bouden. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a entamé une série de consultations bilatérales avec les dirigeants des partis politiques, les invitant à soumettre leurs propositions sur le futur code électoral. Un projet de loi devrait être élaboré avant la fin de l’année et présenté au Parlement.
Lundi, Abdelouafi Laftit a conduit un troisième round de rencontres, recevant successivement les dirigeants de l’Istiqlal (majorité) et du Mouvement populaire (opposition). L’Union socialiste des forces populaires (USFP) avait déjà remis son mémorandum le 20 août, promettant d’en dévoiler prochainement les détails. Le PJD, le PPS et le FFD ont, de leur côté, rendu publiques leurs contributions.
Commentant cette séquence, Mohamed Bouden a insisté sur la portée du processus : « Les orientations de Sa Majesté ont été partagées avec les acteurs politiques », rappelant que l’objectif est d’organiser « des élections libres et transparentes pour la Chambre des représentants, sans négliger les autres échéances, notamment celles de la Chambre des conseillers et des conseils territoriaux ».
Selon lui, une méthodologie de concertation claire permet d’aboutir à des consensus sur des points essentiels tout en assurant une meilleure information des électeurs. « Nous assistons aujourd’hui à une démarche participative et une construction collective », affirme-t-il.
Les partis politiques ont notamment insisté sur la moralisation de la vie publique, la révision des listes électorales, le découpage administratif, ainsi que sur la participation accrue des femmes, des jeunes et des Marocains résidant à l’étranger. Plusieurs formations se rejoignent également sur le maintien du scrutin proportionnel direct.
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Enfin, le politologue appelle les partis à renouveler leur discours : « Le langage politique doit évoluer, devenir concret et refléter les besoins de la société », dit-il, ajoutant que la compétition ne pourra être équitable que si les acteurs dépassent « les calculs personnels et étroits ».
À mesure que s’ébauche le calendrier électoral, les concertations engagées dessinent les contours d’un scrutin qui se veut exemplaire. Mais c’est au discours des partis et à leur capacité à convaincre au-delà des clivages que se jouera, en 2026, la véritable vitalité démocratique du pays.












