Le verdict de la Cour d’appel de Londres, un énième échec pour la junte d’Alger et ses acolytes du Polisario, selon le politologue Moussaoui Ajlaoui

Le politologue Moussaoui Ajlaoui.

Le 27/05/2023 à 15h52

VidéoLe verdict définitif de la Cour d’appel de Londres, rejetant la demande du Polisario, bras séparatiste de la junte militaire d’Alger, remettant en cause l’accord d’association entre le Royaume-Uni et le Maroc constitue un énième échec pour ces deux adversaires du Royaume, analyse le politologue Moussaoui Ajlaoui.

«Le verdict irrévocable de cette Cour fera jurisprudence en faveur de la marocanité du Sahara et des thèses historiques du Maroc sur son territoire», a estimé ce samedi 27 mai le politologue marocain Moussaoui Ajlaoui dans un entretien avec Le360.

Il rappelle que le polisario et son maître d’Alger ont eu recours, une autre fois, à l’ONG britannique pro-séparatistes WSC, basée à Londres, pour interjeter appel contre une précédente décision de la Cour administrative. «Il s’agit d’un arrêt important au niveau juridique et politique, car il met fin à l’utilisation de la justice en vue d’influer sur le dossier du Sahara», a estimé l’expert en géopolitique.

Selon Moussaoui Ajlaoui, l’association WSC, poussée par les adversaires du Maroc depuis 2012, a exploité la justice pour contrarier le Maroc. Cette association est connue pour avoir des rapports financiers avec le régime algérien sachant, poursuit M. Ajlaoui, que c’est cette ONG qui s’occupe des intérêts financiers d’Alger. Le politologue s’interroge alors« Comment peut-on confier des millions de pétrodollars appartenant au peuple algérien pour s’attaquer au Maroc?».

Des relations commerciales «légitimes»

L’arrêt judiciaire de cette Cour signifie, entre autres, a souligné le politologue que «les relations commerciales et économiques entre les deux parties, relations qui englobent les provinces marocaines du Sud, sont «légitimes du point de vue du droit et de la politique».

«Dorénavant, aucun autre problème ne viendra perturber les relations commerciales dans les provinces du Sud, c’est une chose bel et bien terminée avec cet arrêt irrévocable. Ce verdict ouvre grandes les portes aux relations commerciales encore plus fortes, étant désormais encadrées et protégées».

Le verdict britannique constitue par ailleurs un message à l’adresse de la Cour européenne de justice, elle-même saisie depuis 2012 par la même association WSC qui tente d’exploiter la justice européenne en vue d’influer sur le volet politique du conflit algéro-marocain. Moussaoui Ajlaoui se demand si «la Cour européenne va s’inspirer de la justice britannique dont l’arrêt fait jurisprudence, ou alors va-t-elle continuer sur la même voie», celle des adversaires du Maroc.

Sur un autre chapitre, la coopération économique entre le Maroc et le Royaume-Uni a toujours été très forte, car elle est séculaire et remonte à l’année 1213, selon Moussaoui Ajlaoui. D’après ce dernier, l’arrêt du tribunal administratif de Londres «constitue aussi un message au Conseil de sécurité, à l’Envoyé personnel de l’ONU au Sahara Staffan de Mistura ainsi qu’aux institutions internationales. «Il faudra désormais rendre obsolète le caractère juridique du conflit régional en s’orientant vers l’application des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU».

Pour rappel, la Cour d’appel de Londres a récusé de manière irrévocable, le jeudi 25 mai, le recours en appel de l’ONG pro-séparatistes WSC contre une précédente décision de la Cour administrative. Cette cour a rejeté cette demande qui tentait de remettre en cause l’accord d’association liant le Maroc au Royaume-Uni. Ce troisième revers, depuis décembre 2022, vient confirmer la validité de l’accord d’association liant les deux pays et qui bénéficie aux populations et au développement de toutes les régions du Royaume, du nord au sud.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 27/05/2023 à 15h52