Le PAM offre un cadeau précieux à Ould Errachid

Hamdi Ould Errachid, président du Conseil de la ville de Laâyoune. . DR

Revue de presseC’est un séisme qui vient de secouer le Parti authenticité et modernité (PAM) après l’expulsion et la suspension de quatre de ses parlementaires. Et pas des moindres, puisque l’expulsion a concerné un grand notable de Laâyoune, Mohamed Salem Joumani, ennemi juré du poids lourd de la région, l’Istiqlalien Hamdi Ould Errachid. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 25/05/2023 à 21h32

Mercredi dernier, lors de la réunion de son bureau politique à Rabat, sous la présidence de son secrétaire général, Abdellatif Ouahbi, le PAM a pris la lourde décision de suspendre trois de ses parlementaires (deux députés et un conseiller parlementaire), et d’en expulser un quatrième.

Confirmées par un communiqué du parti, ces mesures, rapportées par le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 26 mai, ont fait l’effet d’une bombe. D’ailleurs, cette réunion du bureau politique du PAM semble avoir été «exceptionnelle», car cette instance dirigeante du parti n’a plus siégé depuis un certain temps.

Le flou entoure toujours les raisons de l’expulsion du député de Laâyoune, qui comptait parmi les poids lourds du tracteur, et qui est également membre de la Commission parlementaire des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires religieuses et des Marocains résidant à l’étranger.

Assabah précise que selon les membres du groupe parlementaire du PAM à la chambre des députés, il faut attendre les prochains jours pour avoir plus de précisions. En attendant, le grand gagnant n’est autre que Hamdi Ould Rachid, l’autre puissant pôle de Laâyoune dont le principal adversaire politique local n’est autre que Mohamed Salem Joumani.

Cependant, les raisons qui expliquerait la suspension de trois autres parlementaires ont, elles, été divulguées. Il s’agit de leur refus de verser leurs cotisations (soit 3000 DH par mois) dans les caisses du parti, en plus de leur absentéisme au parlement dont ils sèchent régulièrement les travaux.

Les trois récalcitrants suspendus sont le député de Settat, Rabiî Harami, celui de Moulay Yaâcoub, El Hassan Belmkaddem, et le conseiller parlementaire de l’Oriental Mohamed Moukanif.

Assabah croit savoir que cette suspension pour non-versement des cotisations risque de conduire à l’expulsion, dans les dix prochains jours, des trois parlementaires, dont les dossiers ont été transférés au conseil de discipline du PAM.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 25/05/2023 à 21h32