Le ministère des Affaires étrangères répond à Pedro Sanchez

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger. 

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger.  . Le360 (capture image vidéo)

Dans un communiqué publié ce lundi 31 mai 2021, en début de soirée, le ministère des Affaires étrangères répond aux propos du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez.

Le 31/05/2021 à 17h22

Voici le texte intégral du communiqué du ministère«Le Maroc n’a pas l’habitude de s’engager dans des polémiques au sujet des déclarations de hauts responsables de pays étrangers. Toutefois, le commentaire de ce jour de Monsieur le Président du Gouvernement espagnol, "rejetant la déclaration marocaine en la liant à la migration", suscite une grande surprise et appelle les précisions suivantes.

1. On ne sait pas à quelle déclaration marocaine Monsieur le Président du Gouvernement espagnol se réfère. Toutes les dernières déclarations de responsables diplomatiques marocains, y compris le ministre, l’Ambassadeur de Sa Majesté à Madrid et le Directeur Général, n’évoquent aucunement la question migratoire.

2. La déclaration de ce jour du ministère des Affaires étrangères, largement reprise, du reste, par les médias espagnols, n’aborde que brièvement la question migratoire, et justement pour rappeler la bonne coopération. Il est donc légitime de se demander si Monsieur le Président du Gouvernement espagnol a bien lu les différentes déclarations inhérentes à cette crise et en particulier celle d’aujourd’hui.

3. Par ailleurs, ce n’est pas aux responsables étrangers de définir quel ministre marocain doit parler de quels sujets. Au Maroc, la gestion de la crise concerne plusieurs institutions et départements étatiques, dont le ministère des Affaires étrangères qui ne fait que porter, dans le cadre de ses attributions, la position nationale, aux niveaux diplomatique et médiatique.

4. Le Maroc a souligné à plusieurs reprises que la crise bilatérale n’est pas liée à la question migratoire. La genèse et les raisons profondes de la crise sont désormais bien connues, notamment de l’opinion publique espagnole. Evoquer la migration ne doit pas être un prétexte pour détourner l’attention des véritables causes de la crise bilatérale».

Par Youssef Bellarbi
Le 31/05/2021 à 17h22