Les cinq accords, paraphés par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, et Téte Antonio, ministre des Relations extérieures de la République d’Angola, portent respectivement sur l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’innovation, le tourisme, ainsi que la coopération en matière des hydrocarbures et des académies diplomatiques des deux pays.
Dans une allocution prononcée à l’occasion de la tenue de la 3ème session de la Commission mixte de coopération bilatérale Maroc-Angola, Nasser Bourita a donné un aperçu des relations séculaires et d’amitié liant les deux pays en rappelant que le Maroc avait soutenu, par le passé, le mouvement de libération de l’Angola. Il a, à cet effet, exprimé la volonté des chefs d’Etat respectifs de «hisser à un niveau élevé la coopération bilatérale entre l’Angola et le Maroc». Cette volonté est ressortie notamment des rencontres qu’a eues le roi Mohammed VI avec le président angolais en 2017 et en 2018.
Nasser Bourita a par ailleurs regretté que les échanges commerciaux ne reflètent pas les aspirations des deux pays, indiquant que les exportations marocaines vers l’Angola n’ont atteint, en 2022, que quelque 68 millions de dollars, concentrées sur les produits électroniques. Quant aux importations en provenance de l’Angola, elles n’ont pas dépassé la barre des 8 millions de dollars dans les achats des hydrocarbures.
Avant de saluer le partenariat grandissant que le Maroc noue avec les pays africains dans un esprit «gagnant-gagnant», le chef de la diplomatie a appelé les acteurs économiques du Maroc et de l’Angola à agir pour «donner une nouvelle impulsion» dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’automobile, du tourisme et de la coopération technique. «Nous ne pouvons pas atteindre nos objectifs sans une forte impulsion des acteurs économiques» angolais et marocains, a-t-il insisté.
Nasser Bourita n’a pas parlé uniquement de business, mais aussi de règlement des conflits en Afrique par la voie pacifique, rappelant le leadership reconnu du Maroc en matière de paix, de sécurité et de stabilité.
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Pour sa part, le ministre angolais des Relations extérieures a d’abord remercié le Maroc pour son appui par le passé au mouvement de libération, avant d’inviter, comme son homologue marocain, les hommes d’affaires des deux pays à profiter des potentialités dont disposent les deux pays. «L’Angola et sa région comptent un marché de consommation de 500 millions de personnes», a-t-il précisé en rappelant que le Maroc est doté d’une économie «parmi les plus brillantes en Afrique».
Par ailleurs, dans un communiqué conjoint publié à l’issue des travaux de la 3è session de la Commission mixte de coopération maroco-angolaise, le chef de la diplomatie angolaise a affirmé que son pays «encourage les efforts du Secrétaire Général de l’ONU et de son Envoyé Personnel, Staffan de Mistura, pour trouver une solution politique juste, durable, mutuellement acceptable par les parties et fondée sur le compromis».
Les deux ministres ont, en outre, renouvelé leur attachement indéfectible aux principes du droit et de la légalité internationale et au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États, selon la même source.