A l’approche des législatives du 30 juin, le jeune et ambitieux président du Rassemblement national (RN), et accessoirement député européen, Jordan Bardella, intrigue tout le monde. Ses origines intéressent aussi bien ses électeurs que ses détracteurs. Il n’a d’ailleurs jamais hésité à les mettre en avant, se disant de descendance italienne du côté de son grand-père paternel.
Ce qui n’est qu’à moitié vrai, à en croire le magazine panafricain Jeune Afrique qui est revenu sur ce sujet dans un article mis en ligne ce vendredi 28 juin. Se présentant comme un modèle d’intégration, écrit Jeune Afrique, le potentiel futur locataire de Matignon «a toujours fait l’impasse sur les liens de sa famille avec le Maghreb».
D’après le magazine panafricain, son arrière-grand-père maternel Mohand Séghir Mada est «travailleur immigré algérien arrivé de Kabylie en France dans les années 1930». Plus encore, en poursuivant son enquête, le magazine a découvert le lien du président du RN avec le Maroc.
Ainsi, son grand-père paternel, Guerrino Bardella, a d’abord été marié à Réjane Mada. Le couple a donné naissance, en 1968, à Olivier Bardella, le père de Jordan. Par la suite, «le couple a divorcé et Guerrino s’est installé au Maroc, où il a épousé en secondes noces une Marocaine, prénommée Hakima», lit-on dans cet article.
D’après Jeune Afrique, la date exacte du second mariage du grand-père de Jordan Bardella n’est pas connue, mais elle remonte à plusieurs années. «Le dernier titre de séjour au Maroc de Guerrino Italo Bardella a été obtenu au motif du regroupement familial», selon les informations auxquelles Jeune Afrique a pu avoir accès.
Le document a été délivré en 2016 pour une durée de 10 ans. «Ce qui signifie qu’il ne s’agissait pas de son premier titre de séjour au Maroc, mais d’un renouvellement». Le premier titre de séjour étant d’une durée plus courte.
Avec sa nouvelle femme, poursuit le magazine, «ce retraité, âgé de 80 ans depuis le 1er avril 2024, coule des jours heureux à Casablanca, dans le quartier Bourgogne». Autre détail, son mariage avec Hakima «implique qu’il s’est converti à l’islam, conformément à la loi en vigueur au Maroc qui stipule qu’une citoyenne (marocaine) ne peut épouser un étranger de confession non musulmane si celui-ci ne s’est pas converti au préalable officiellement devant un adoul et plusieurs témoins», précise le magazine.
D’après le magazine, après son installation au Maroc, Guerrino Bardella a exercé le métier de menuisier-ébéniste. Né à Avito en 1944, dans le Latium italien, il s’est donc enregistré, une fois arrivé au Royaume, en tant que ressortissant italien. «Il a longtemps eu ses habitudes au restaurant du Cercle italien « Chez Massimo », boulevard Bir Anzarane, au Maarif, comme nombre de ses compatriotes vivant dans la capitale économique du Maroc», précise le magazine.
A ce jour, conclut Jeune Afrique, on ne sait pas grand-chose des relations de Jordan Bardella avec ce grand-père installé au Maroc.