Le wali de la région de Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, a demandé au Conseil de la ville de Casablanca de lui transmettre des rapports sur les projets dont les travaux sont à l’arrêt ou ont accusé des retards, notamment ceux qui connaissent des problèmes liés à l’assiette foncière.
Arrivent, en tête de ces projets en souffrance, le centre d’enfouissement et de valorisation (CEV) des déchets à Mejjatia Ouled Taleb dans la province de Mediouna et le marché de gros de volaille de Hay Mohammadi, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du jeudi 2 mai.
Le wali avait exprimé, lors de précédentes réunions avec les sociétés chargées des travaux, son mécontentement face au retard et à l’arrêt de plusieurs chantiers et projets, ainsi que l’absence de procès-verbaux et de rapports sur les causes de ces retards et le gel des travaux. Il a, par ailleurs, demandé aux responsables de l’Agence urbaine de Casablanca de lui fournir des données précises sur les raisons ayant justifié le refus des dossiers de demande de changement d’activité dans des zones industrielles.
La wali avait reçu des plaintes dans ce sens de la part d’investisseurs réclamant des autorisations pour la construction d’écoles et de cliniques privées. Il a, en outre, examiné les dossiers techniques et architecturaux des zones industrielles de la capitale économique en se concentrant sur la zone de Ouled Salah, qui fait l’objet de plusieurs plaintes.
Des sources indiquent que le wali compte effectuer des visites surprises dans les sites des projets qu’il avait inaugurés ou visités antérieurement pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux et du respect des cahiers des charges. Il s’agit notamment du parc de Hay Mohammadi qui sera construit sur le terrain des «carrières centrales», ainsi que des projets programmés par l’arrondissement d’Ain Sebaa, notamment deux piscines à l’entrée du terrain Abbas Goura et trois autres piscines dans le stade Larbi Zaouli.
D’un autre côté, relève Al Ahdath Al Maghribia, le wali Mohamed Mhidia a donné des instructions strictes aux agents d’autorité dans les périphéries urbaines de Casablanca pour contrôler les bureaux de vente des sociétés immobilières. Cette décision entre dans le cadre d’une intervention préventive contre toute opération d’escroquerie ou de fraude visant les demandeurs de logements.
Pour ce faire, ces bureaux de vente seront soumis à des vérifications de leurs documents, titres fonciers et autorisations de construction et d’occupation temporaire du domaine public.
Ces contrôles font suite à des plaintes parvenues au wali concernant l’exploitation des bureaux de vente après l’arrêt des projets, la perte des montants des réservations et l’impossibilité pour les bénéficiaires de réceptionner leurs logements dans les délais convenus.