Les grèves des greffiers et des autres fonctionnaires des services judiciaires, répétitives et suivies jusqu’à 80% dans certains cas, continuent de perturber le fonctionnement normal des tribunaux du Royaume. Depuis deux mois, des grèves de deux ou trois jours par semaine sont observées par les greffiers, provoquant la paralysie du secteur.
La raison de ce mouvement de colère, explique Assabah de ce mardi 24 septembre, réside dans «le retard accusé dans le processus de mise en place d’un statut fondamental équitable et prometteur pour cette catégorie socioprofessionnelle».
Et de préciser que «le projet de ce nouveau statut, autour duquel un accord de principe s’était dégagé entre les représentants syndicaux des grévistes et le ministère de tutelle, tarde à être mis sur de bons rails depuis treize ans».
La suspension du dialogue entre le ministre de la Justice et les syndicats les plus représentatifs, notamment le syndicat national de la justice, a provoqué la colère des greffiers qui répliquent aujourd’hui par les débrayages pour faire entendre leurs voix, fait remarquer Assabah.
D’ailleurs, poursuit le quotidien, «plusieurs syndicats s’accordent à dire que le gouvernement a marginalisé les greffiers des rounds du dialogue social lancé après l’accord paraphé en avril dernier».
Ce que l’Exécutif dément, en soulignant que les négociations entre les deux parties se poursuivent toujours en vue d’éviter les grèves et la déperdition du temps judiciaire qui provoque des désagréments pour les justiciables dont les affaires sont en cours devant les tribunaux.
C’est dans ce cadre, rappelle Assabah, qu’une rencontre avait été tenue en février dernier entre le ministre de la justice, le secrétaire général du ministère et le directeur des ressources humaines avec les représentants syndicats des greffiers, en vue de trouver un terrain d’entente sur les points de discorde entre les deux parties. Mais la situation n’a pas changé.