Justice: des élus de Fès, dont le maire, interdits de quitter le territoire

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Revue de presseLe maire de Fès et le président du conseil préfectoral ont désormais interdiction de quitter le territoire national en raison de leur implication présumée dans une affaire de détournement de fonds. Une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 11/01/2024 à 22h14

Sur instruction du procureur du Roi près la cour d’appel de Fès, des élus au conseil communal de la ville, dont le maire, élu aux couleurs du RNI, sont désormais interdits de quitter le territoire national pour les besoins d’une enquête sur des soupçons d’irrégularités autour du programme gouvernemental Awrach.

Comme le rappelle le quotidien Assabah dans son édition du 12 janvier, un réseau criminel spécialisé dans le détournement de fonds publics destinés à ce programme a été récemment démantelé. Le procès des membres du réseau, cinq individus placés en détention préventive à la prison de Bourkaiz, sera ouvert le 16 janvier prochain.

L’interdiction de quitter le territoire national concerne le président du conseil communal de Fès, Abdessalam Bakkali, et Hassan Tazi Chalal, président du conseil préfectoral de cette ville. Les deux élus du RNI sont en effet soupçonnés d’avoir imposé des travailleurs fantômes aux associations bénéficiaires du programme Awrach, dédié à la création d’emploi.

L’actuel président du conseil préfectoral de la ville de Fès, qui a succédé à un autre élu du RNI, Jawad El Fayek, condamné par la Justice, est soupçonné d’avoir imposé des travailleurs fantômes à une association, dont il fut président précédemment, en détournant 200.000 dirhams reçus par l’association dans le cadre du programme Awrach.

Selon les sources du journal, le nom d’Hassan Tazi Chalal a été expressément cité par l’accusé principal et membre du réseau criminel récemment démantelé. A l’occasion du procès prévu le 16 janvier prochain, son nom risque à nouveau d’être cité dans cette affaire.

Pour rappel, le procureur général a ordonné le gel d’avoirs du principal accusé dans cette affaire, estimés à 270.000 dirhams, dont 73.000 dirhams moyennant un reçu de dépôt. Selon le journal, ce dernier est passé aux aveux devant le juge d’instruction, reconnaissant avoir fait chanter des individus désirant s’inscrire au programme Awrach, moyennant 300 dirhams.

Par le360
Le 11/01/2024 à 22h14