L’Espagne fait toujours face aux séquelles de récentes inondations dévastatrices. Des milliers de volontaires, soldats, policiers, gardes civils et membres des services d’urgence s’emploient à dégager les rues et artères envahies par la boue et les débris, particulièrement à Valence, où la catastrophe a fait au moins 222 victimes, selon un dernier bilan.
Pour venir en aide aux sinistrés, l’Espagne a annoncé, le mardi 12 novembre, avoir accepté l’aide proposée par le Maroc, le Portugal et la France. «La proposition du Maroc a été l’une des premières à arriver après les inondations du 29 octobre. Le ministère de l’Intérieur se prépare désormais à incorporer 24 camions et soixante-dix secouristes aux travaux de récupération, d’évacuation et de transport des boues et déchets dans la zone sinistrée», indique un communiqué du ministère espagnol de l’Intérieur.
Rappelons qu’au lendemain de ces inondations, le roi Mohammed VI avait donné ses hautes instructions au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, pour prendre contact avec son homologue espagnol. Au cours de leur échange, le responsable marocain a informé ce dernier que le Maroc «est pleinement disposé à dépêcher des équipes de secours et à fournir toute l’aide nécessaire à l’Espagne pour faire face à cette catastrophe naturelle».
Quant à l’aide du Portugal et de la France, le gouvernement espagnol précise qu’après l’activation du mécanisme européen de protection civile, le 8 novembre, divers équipements et opérateurs techniques seront mobilisés pour assister les autorités espagnoles. La France a pour sa part annoncé l’envoi de 40 sapeurs-sauveteurs des formations militaires de sécurité civile et une dizaine de sapeurs-pompiers territoriaux.
Cette aide internationale intervient alors que la tension monte en Espagne, de nombreux sinistrés critiquant la gestion de la crise, tant par le gouvernement régional que par l’exécutif central. «Le gouvernement fait ce qu’il doit faire. Et ce que nous devons faire, c’est reconstruire après cette tragédie et relancer l’activité économique et sociale», a déclaré le chef du gouvernement, Pedro Sánchez, lors d’une conférence de presse le lundi 11 novembre.