Après l’échec du hashtag «Ana Mâa Bladi», lancé par le régime algérien pour contrer celui diffusé par le peuple, les autorités sont passées à la répression afin de briser cette solidarité active autour de l’initiative. De nombreux activistes algériens ont rapporté que la junte militaire avait lancé une vaste campagne d’arrestations ciblant les participants au hashtag «Manich Radi», selon Al Ahdath Al Maghribia du mercredi 25 décembre.
Les mêmes sources signalent que des opérations d’enlèvements ont visé plusieurs internautes ayant exprimé leur révolte dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. L’organisation algérienne des droits de l’Homme «Chouâa» déclare que de nombreux activistes ont été interpellés en public, avec pour objectif de semer la terreur parmi la population.
Ces pratiques répressives illustrent l’état de panique du régime algérien, accentué depuis la chute de Bachar Al-Assad et qui s’est intensifié avec l’augmentation du nombre de participants à ce hashtag. Ce dernier a pris de l’ampleur alors que de nombreux Algériens exprimaient leur colère face à la précarité persistante dans le pays et leur rejet de la politique d’appauvrissement menée par les militaires.
Au lieu d’engager des réformes pour répondre aux revendications populaires, les autorités ont lancé un nouveau hashtag qui, contrairement à leurs déclarations, n’a pas rencontré le succès escompté. C’est ainsi qu’ils ont qualifié de traîtres les participants à cette campagne, les accusant de servir les intérêts des ennemis. Fidèles à leurs habitudes, les dirigeants algériens ont mobilisé leurs médias pour accuser le Maroc d’être à l’origine de cette initiative.
«Cette stratégie a attisé la colère d’un peuple qui souffre en silence depuis des décennies en raison de la mauvaise gestion des généraux, lesquels ont transformé un pays riche en pétrole et gaz en une simple source de revenus à leur avantage», souligne Al Ahdath Al Maghribia. Un régime qui laisse son peuple dans la précarité et la pauvreté, tout en dépensant des milliards de dollars pour maintenir sous perfusion une bande de mercenaires polisariens.
Ces généraux, aveuglés par leur pouvoir autoritaire, consacrent un budget colossal de 25 milliards de dollars à l’armée, tandis que des milliers de jeunes Algériens risquent chaque jour leur vie en tentant de rejoindre, à la nage, l’Eldorado européen.