Gouvernance: des leaders de partis politiques réagissent au récent rapport de la Cour des comptes

Cour des comptes. Adil_Gadrouz

Revue de presseLe PAM et le PJD n’ont pas digéré les observations faites par la Cour des comptes dans son rapport d’audit des comptes des partis politiques. Leurs dirigeants n’ont pas hésité à démentir certains points, allant jusqu’à demander à cette juridiction de réparer le préjudice causé par ces fausses données. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 03/03/2024 à 20h07

La publication par la Cour des comptes d’un rapport d’audit des comptes des partis politiques et de la véracité de leurs dépenses au titre du soutien public de l’année 2022 a suscité un tollé chez certaines formations. Les partis n’ont pas tardé à réagir à ce rapport en récusant certaines observations, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 4 mars. C’est ainsi que le PAM a publié, le samedi 2 mars, un communiqué dans lequel il a donné des explications sur les informations relayée par la Cour des comptes concernant des «dysfonctionnements» dans le décaissement de la subventions accordée à un centre d’études. Le communiqué souligne que le «'Centre de dialogue public et d’études modernes’ qui a bénéficié de ce soutien est un organe interne du PAM et non pas une société ou un centre extérieurs comme cela a été rapporté par certains articles de presse».

Concernant l’observation faite par la Cour des comptes sur le déboursement de cette subvention avant le 31 décembre 2022, le PAM souligne que, «comme tous les partis politiques, le PAM a réceptionné ce fonds au cours du quatrième trimestre 2022 et qu’il lui avait été impossible de compléter toutes les démarches administratives dans un délai aussi court». Quant aux études réalisées par ce centre, le PAM indique, dans sa réponse, qu’elles étaient destinées à l’utilisation interne et que le parti en a d’ailleurs présenté des résumés à la Cour des comptes. Contrairement à ce qui a été rapporté par celle-ci, poursuit le communiqué, le parti a ouvert un compte bancaire spécifique pour réceptionner ce fonds. De plus, il s’engage à restituer la somme y afférente, soit 310.158,51 dirhams, conformément aux recommandations du rapport publié par cette juridiction le 28 février 2024.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghibia souligne que PJD a également publié, vendredi 1er mars, un démenti dans lequel il indique que l’ancien ministre Mustapha El Khalfi n’a jamais bénéficié de la subvention publique destinée à la réalisation des missions et des études: «Le PJD dément catégoriquement l’accusation selon laquelle Mustapha El Khali aurait reçu une quelconque contrepartie financière découlant de cette étude scientifique, qu’il a réalisée à titre bénévole. Aussi, la Cour des comptes doit-elle se rattraper et corriger cette erreur, afin de réparer le préjudice causé par cette fausse information», a martelé le parti qui précise que la somme de 14.400 dirhams évoquée dans ledit rapport concerne le paiement des frais d’impression et de publication d’une étude sur le Code de la famille.

Par Hassan Benadad
Le 03/03/2024 à 20h07