Les formes de torture sont innombrables dans les camps des séquestrés de Tindouf. En effet, pour mater la population afin de l’exploiter à des fins politiques et détourner les aides humanitaires qui lui sont destinées, la direction du Polisario, armée et soutenue par le pouvoir militaire à Alger, ne lésine pas sur les moyens pour semer et entretenir la terreur.
Et tous ceux qui cherchent à dévoiler et dénoncer les massacres commis par les chefs des séparatistes se trouvent réprimés. C’est ce que vient de dévoiler le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (Forsatin), en dénonçant vigoureusement la pratique de l’esclavage qui fait toujours des ravages dans les camps, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 4 et 5 mars.
Dans sa dernière réaction, l’ONG a fait savoir que «les chefs des milices du Polisario œuvrent et manœuvrent toujours pour dissimuler la pratique de l’esclavage et interdisent les débats autour de cette pratique pour ne pas soulever le fléau et ses ravages». Pire encore, «la direction du Polisario réprime quiconque cherche à ouvrir ce dossier», indique la même source.
Le Forum Forsatin, qui dresse un constat qui interpelle à plus d’un titre sur la situation dans les camps où «les populations souffrent de toutes sortes de discriminations et d’exclusions», précise que «les cas d’esclavage demeurent nombreux mais que le phénomène reste tabou».
En bisant ce silence, le cri de détresse d’un jeune homme victime d’esclavage a été diffusé par le Forum. Ce jeune Sahraoui raconte comment «son maître l’a empêché de jouir de ses droits, d’obtenir ses papiers d’identité et d’être enregistré au nom de son vrai père». Et d’ajouter qu’il a été menacé de mort et violenté par «le maître» qui l’a asservi.
La situation de ce jeune n’est qu’un cas parmi plusieurs autres. Ce que rappelle le documentaire australien «The Stolen» qui avait présenté auparavant de nombreux témoignages sur la souffrance de certains séquestrés dans les camps de l’esclavage, indiquent les mêmes sources. Le documentaire avait remporté plusieurs prix dans des festivals internationaux, rappelle le quotidien. Une réalité que les décideurs du Polisario cherchent à enterrer comme ils enterrent l’espoir des populations séquestrées dans les camps de Tindouf.