Fête du travail: pas d’augmentation des salaires en vue, laisse entendre le gouvernement

Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement.

Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement. . MAP

Le 27/04/2023 à 16h15

VidéoMise à part la hausse du SMIG de 5% décidée l’an dernier et qui devrait être effective dès juillet prochain, le gouvernement ne prévoit pas une autre augmentation des salaires à l’occasion du 1er mai, une revalorisation espérée pour compenser un taux d’inflation jamais égalé ces dix dernières années. C’est ce qui ressort d’une indication implicite fournie par le porte-parole du gouvernement lors de son point de presse hebdomadaire de ce jeudi.

Répondant à une question posée par Le360, Mustapha Baïtas a dressé le bilan des concertations qu’a eues récemment le chef du gouvernement avec les partenaires sociaux, notamment les syndicats et le patronat. Ce round de pourparlers s’inscrit dans le cadre du dialogue social institutionnalisé en avril 2022.

«Le gouvernement et les partenaires ont décidé de travailler ensemble dans le cadre d’une commission de suivi» appelée à coordonner ses actions au niveau de plusieurs domaines tels que les salaires, les droits syndicaux, les entreprises, a fait savoir le porte-parole du gouvernement, rappelant que les pouvoirs publics ont accordé, en 2022, un intérêt particulier aux salaires en réservant un budget de 9 milliards de dirhams pour les différents corps professionnels.

Mustapha Baïtas a indiqué par ailleurs que les deux parties, gouvernement et partenaires, travaillent de concert pour l’élaboration d’un projet de loi sur les syndicats et le droit à la grève. «L’adoption de ce texte par le gouvernement est attendu dans les prochaines semaines», a-t-il ajouté.

Avant de conclure, Mustapha Baïtas, qui est également ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, a annoncé que le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, s’adressera dimanche prochain, à la veille de la Fête du travail, aux classes laborieuses pour fournir un état des lieux du dialogue social.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 27/04/2023 à 16h15