Entretien. Législatives françaises: la position timide de Samira Djouadi, candidate de Macron pour la 9ème circonscription, sur la question du Sahara

La candidate de la 9ème circonscription des Français de l’étranger des élections législatives françaises 2024, Samira Djouadi. (Y.Mannan/Le360)

Le 27/06/2024 à 20h03

VidéoLa macroniste Samira Djouadi, 54 ans et candidate aux législatives de la 9ème circonscription des Français de l’étranger s’est exprimée à Rabat sur un éventuel progrès de la position de la France sur la question du Sahara. Pour ne pas dire grand chose et se limiter à un soutien de «la position onusienne». Sans piper mot de la proposition d’autonomie.

«Depuis que je suis née, c’est un sujet qui est dans toutes les familles marocaines... C’est dans l’ADN de tout Marocain». C’est ainsi que la macroniste Samira Djouadi, 54 ans et candidate aux législatives de la 9ème circonscription des Français de l’étranger s’est exprimée pour Le360 à Rabat, sur un éventuel progrès de la position de la France sur la question du Sahara. Mais encore? On n’en saura pas plus. Samira Djouadi a préféré s’en tenir à une pure langue de bois et à des propos pour le moins évasifs. «Moi, ma position est celle du président de la République. Il soutient cette position... de l’ONU», a-t-elle dit, non sans hésiter. Quid de la proposition d’autonomie proposée par le Maroc depuis 2007 et timidement appuyée par la France depuis lors? Il faudra repasser.

Tout ce que nous apprendrons –façon de parler– est que le président Macron devait se rendre au Maroc «avec de bonnes idées pour mettre en application les choses», a affirmé cette Franco-marocaine opérant dans le milieu associatif. «Si le déplacement venait à être reprogrammé, nous serons très surpris, positivement, de l’engagement très fort de la France par rapport à son positionnement sur le dossier du Sahara». On l’aura compris, ce n’est pas de la bouche de Samira Djouadi qu’on aura le fin mot de l’histoire.

La candidate à l’énergie (un peu trop) débordante est venue à la rencontre des électeurs à Rabat et dans d’autres villes, après une tournée qui l’a menée en compagnie de sa colistière, Léa Diam, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Tunisie.

«Je veux gagner ces élections, parce que les doléances des électeurs sont restées jusqu’ici lettre morte, il n’y a eu que des promesses, alors que moi je me battrai pour des engagements et du concret», a souligné Samira Djouadi avant de citer les principaux axes de ses actions.

«Il y a beaucoup de dossiers à régler comme ceux de la santé (des Français résidant dans la 9ème circonscription), de la scolarisation des enfants dont les prix restent exorbitants, la question des visas, etc.», a-t-elle poursuivi en appelant les électeurs à voter massivement le 30 juin, lors du 1er tour, pour elle afin de pouvoir accéder au 2ème tour prévu le 7 juillet prochain. «Je suis la candidate de l’avenir et de la réussite», a-t-elle dit. Peut-être, mais côté clarté et cohérence des propos, notamment sur le Sahara, on a vu nettement mieux, y compris dans son propre camp. Affaire à suivre.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 27/06/2024 à 20h03