Saïd Amzazi a donné, à cette occasion, un aperçu aux syndicats sur la relation de son département avec les 50.000 enseignants contractuels, qui a marqué le processus de leur recrutement à partir de 2016 à ce jour, selon des sources syndicales.
Les concessions du gouvernement, les grèves et leurs conséquences sur les élèves ont également été évoquées avec les syndicats.
A Rabat, on signale la crainte d'une possible manipulation des contractuels par des courants radicaux, en particulier ceux d'Al Adl wa el Ihssan, une association islamiste radicale, tolérée mais non autorisée.
50.000 enseignants contractuels ne cessent, depuis deux ans à présent, de protester contre leur statut, qu’ils avaient pourtant accepté de leur plein gré, et dont ils avaient délibérément signé les clauses.
Le samedi 23 mars dernier, ces contractuels ont investi les rues de Rabat, puis ont tenu un campement non autorisé devant le Parlement.
Ils ont refusé de lever ce campement, obligeant les services d'ordre à intervenir pour les disperser.
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Rappelons que le gouvernement a pourtant accordé plusieurs concessions à ces contractuels, la dernière en date étant le changement complet du statut de ces enseignants, devenus des fonctionnaires des académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF).
Ils s'entêtent, et c'est là le nouveau et principal point d'achoppement, à vouloir être intégrés en tant que fonctionnaires relevant de la fonction publique.
Ils oublient avoir accepté, en signant leur contrat de travail, leur recrutement sous le statut d'enseignants assujettis à un contrat à durée déterminée (CDD).
Le gouvernement affirme qu'il ne cèdera pas.