Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, et les centrales syndicales les plus représentatives n’ont pu surmonter leurs divergences lors de la deuxième rencontre du dialogue social sectoriel. En effet, chaque partie a campé sur ses positions au sujet de la fixation de l'âge maximum à 30 ans et la présélection pour le concours de recrutement des cadres des académies régionales d’éducation et de formation (AREF).
Lors de cette réunion, tenue mardi 23 novembre, le ministre de tutelle a maintenu et défendu sa position, que les centrales syndicales n’ont ni partagée ni donc validée, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 25 novembre. Bien plus, ces centrales syndicales (la Fédération nationale de l'enseignement (UMT), le syndicat national de l’enseignement (CDT), la Fédération libre de l'éducation (UGTM), la Fédération nationale de l’enseignement et le Syndicat national de l’enseignement (FDT), ont accusé le ministre d’avoir pris unilatéralement la décision.
Or, le communiqué du ministère indique que «la rencontre, qui était axée sur le dossier des cadres des académies régionales d’éducation et de formation et la réforme du système éducatif, s’est déroulée dans un climat positif». Et de souligner que la question de la présélection pour le concours de recrutement des cadres des académies régionales d’éducation et de formation (AREF) vise «à valoriser la profession, de sorte à rehausser la compétence du corps enseignant et à favoriser une nouvelle carrière pour les enseignants».
L’objectif de la tutelle, ajoute la même source, permettra également de «mettre en place une école de qualité et d'aider l’élève à développer son savoir et savoir-faire pour contribuer à l’essor du pays, à travers les opportunités d’emploi qui lui seront offertes grâce à ses compétences, la formation étant le moyen idoine pour consacrer l'égalité des chances». Et de préciser que la deuxième rencontre a permis aux deux parties de cerner les questions essentielles et de les examiner à travers quatre axes.
Le premier point concerne des dossiers revendicatifs prêts et faisant l’objet de projets de décrets, à savoir «les dossiers de l'administration pédagogique (administrateur pédagogique) et des cadres d’orientation et de planification pédagogique, en plus des questions prioritaires concernant la situation des fonctionnaires titulaires de diplômes supérieurs, des fonctionnaires désignés en dehors de leur cycle d'affectation, des assistants administratifs, des assistants techniciens et des titulaires de doctorat». Le deuxième axe est consacré aux fonctionnaires cadres des AREF, tandis que le troisième axe se rapporte au projet de statut des fonctionnaires du ministère, en prenant en considération la loi-cadre 51-17 et le nouveau modèle de développement.
Quant au quatrième axe, il porte sur les relations avec les syndicats d’enseignement, à travers l’évaluation de la note n° 103 et son actualisation, le cas échéant, pour promouvoir l’action participative. La même source ajoute enfin que les deux parties ont également convenu d’«accélérer la régularisation de certaines situations administratives, notamment les avancements dans les grades et échelons au titre des années 2019 et 2020, retardés en raison de la pandémie du nouveau coronavirus Covid-19».