Élection du Comité exécutif de l’Istiqlal: l’éthique et les compétences seront déterminants pour les candidats, selon un politologue

Nizar Baraka, SG du parti de l'Istiqlal.

Nizar Baraka, reconduit dimanche dernier à la tête de l’Istiqlal, va axer sur l’éthique et les compétences pour présélectionner les 34 membres du Comité exécutif sur un total de 105 candidats, a souligné le politologue Abbas El Ouardi.

Le 03/05/2024 à 15h43

«Une commission d’éthique a été approuvée par le18ème congrès qui s’est tenu du 26 au 28 avril 2024, pour sélectionner les candidats intègres en vue des prochaines échéances électorales», a affirmé cet universitaire dans un entretien avec Le360.

«La création de cette commission d’éthique a été validée par le 18ème congrès, donc elle a le pouvoir de fonctionner maintenant», a rappelé Abbas El Ouardi. Il faut signaler que 105 candidats sont en lice pour briguer les 34 sièges à pourvoir du comité exécutif. Ce dernier a souligné que Nizar Baraka a laissé ouverte la séance du Conseil national, le parlement du Parti de la Balance, le temps qu’il faut pour qu’il peaufine sa liste unique des candidats devant siéger au sein du prochain comité exécutif.

Lors du 18ème congrès, a-t-il poursuivi, Nizar Baraka a appelé l’ensemble des partis politiques «à s’unir pour adopter une charte commune d’éthique», afin de débarrasser la vie politique des malfrats, d’encourager et de préserver les valeurs dans la vie politique. Pour rappel, une trentaine de parlementaires, de divers horizons politiques, sont actuellement poursuivis ou déjà condamnés par les tribunaux dans des affaires de corruption, d’escroquerie et de divers trafics.

Abbas El Oaurdi estime que le secrétaire général nouvellement réélu a décidé «d’exclure» du bureau politique les personnes istiqlaliennes soupçonnées d’avoir maille à partir avec la justice. La presse a récemment cité les cas de l’ancien chef du groupe parlementaire istiqlalien, Noureddine Mediane, d’Abdellatif Abdouh et de Mohamed Saoud qui ne pourront pas prétendre siéger au bureau politique.

Le politologue a rejeté d’un revers de main les informations selon lesquelles de profondes divergences opposeraient les courants de Nizar Baraka et celui de Hamdi Ould Errachid sur la répartition des postes au sein du comité exécutif. «Il n’y a pas de divergences proprement dit, il s’agit d’idées qui s’échangent sur le choix des personnes répondant aux critères pour pouvoir siéger», a déclaré Abbas El Ouardi

L’universitaire rejette toute idée d’impasse. «Dès l’obtention d’un consensus sur la liste des 34 membres devant siéger au sein du bureau politique, Nizar Baraka va convoquer une nouvelle réunion du Conseil national (1.300 membres) pour valider les membres de son équipe», a conclu ce professeur de droit public à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-Souissi.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 03/05/2024 à 15h43