El Omari dans la tourmente: l’Intérieur le traque et les siens le snobent

Ilyas El Omari.

Ilyas El Omari. . DR

Revue de presseKiosque360. Une commission de l’IGAT qui a séjourné à Tanger pendant 35 jours a relevé pas moins de 50 erreurs de gestion à la présidence de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Les inspecteurs se sont particulièrement intéressés aux subventions accordées aux associations.

Le 25/04/2018 à 21h07

Ilyas El Omari aurait commis beaucoup d’erreurs dans la gestion des affaires de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima qu’il préside depuis 2015. Une mission de l’IGAT, envoyée par le ministère de l’Intérieur dans la région, a pu recenser pas moins de 50 écarts de gestion après avoir étudié pendant plus d’un mois les documents comptables, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 26 avril. La commission a séjourné à Tanger pendant 35 jours en fin d’année dernière, un record pour une mission du genre, précise le journal.

Cela dit, lors de l’audition du président de la région, les principales questions que lui ont été posées ont porté sur la manière dont il a distribué les subventions accordées aux associations. D’après le quotidien Al Akhbar, qui a également abordé le sujet dans sa livraison du jeudi, la mission de l’IGAT a couvert les exercices 2016 et 2017 et les subventions accordées par la région aux associations dépassent 50 millions de dirhams par an. El Omari peinerait en outre, rapporte Al Akhbar, à justifier les dépenses engagées par sa région à l’occasion de la tenue du sommet méditerranéen de l’environnement, Med Cop, qu’elle a organisé en juillet 2016. 

Al Akhbar évoque de même des difficultés qu’éprouverait l’une des adjointes du président à justifier des dépenses qui auraient été engagées par la région durant un mois et qui s’élèvent à 40 millions de dirhams. El Omari n’est pas le seul à s’être attiré les foudres du ministère de l’Intérieur, l’autorité de contrôle administratif, précise Assabah. De nombreux autres présidents de collectivités territoriales ont également été épinglés sur la façon dont ils ont réparti les subventions entre les associations de leur juridiction.

Le ministère se montre plus regardant sur la répartition de ces fonds qui s’élèvent à près d’un milliard de dirhams. Ainsi, il interdit désormais aux présidents des collectivités territoriales d’accorder des subventions aux associations qui leur sont proches ou qui sont proches de leurs partis.

Sur un autre registre, le quotidien Al Massae s’intéresse lui, dans son numéro du 26 avril, aux déboires partisans d’El Omari à Marrakech. Selon Al Massae, les parlementaires et autres élus locaux et régionaux du PAM dans la région de Marrakech-Safi ont préféré assister à une rencontre du chef du gouvernement dans la région plutôt que de participer aux travaux du conseil national de leur parti qui se tenait en même temps à Salé.

Entre autres personnalités du PAM présentes à Marrakech, Lahbib Bentaleb, proche d’Ilyas El Omari et président de la Chambre d’agriculture, son épouse, présidente du Conseil préfectoral ainsi que le coordinateur du PAM dans la région Marrakech-Safi. Le quotidien précise que cette désaffection n’est pas le propre des Pamistes de Marrakech. En effet, sur un total de 130 parlementaires, seuls 20 ont assisté à cette réunion du conseil national et à peine 10% des membres. 

Par Amyne Asmlal
Le 25/04/2018 à 21h07