Aziz Akhannouch réussira-t-il, ce lundi 27 novembre, à convaincre les syndicats des enseignants de suspendre leurs grèves qui durent depuis près de deux mois? L’espoir reste de mise, même si la tâche s’annonce ardue pour le chef de l’Exécutif qui chapeaute ainsi des négociations sectorielles, une première dans les annales du dialogue social au Maroc.
«Ce sera une occasion de discuter des solutions possibles pour mettre fin à un climat de tension dans le secteur de l’enseignement, et pour répondre aux revendications des syndicats concernant le retrait du statut unifié, la révision du montant des indemnités et les augmentations des salaires», a déclaré, dans un échange avec Le360, Abdessadek Reghioui, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement affilié à la Fédération démocratique du travail (SNE/FDT).
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Le dirigeant syndical révèle que cette réunion pourrait connaître la participation d’autres syndicats de l’enseignement, notamment ceux affiliés à l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM), à la Confédération démocratique du travail (CDT) et à l’Union marocaine du travail (UMT).
«Le retrait du statut unifié sera le principal point à l’ordre du jour de notre réunion avec le gouvernement», assure, pour sa part, Younès Firachine, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement affilié à la CDT (SNE/CDT). «Le ministère de l’Éducation nationale n’a pas respecté les principes du consensus et du dialogue avant la promulgation du statut unifié, et nous avons clairement exprimé nos réserves sur la mouture qui nous a été soumise le 20 septembre 2023. Le ministère a décidé de faire cavalier seul en soumettant cette mouture contestée au Conseil de gouvernement», accuse notre interlocuteur.
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Aziz Akhannouch reste toutefois optimiste quant à l’issue de la rencontre de demain lundi 27 novembre. Il a réitéré cet optimisme, le samedi 25 novembre, devant les élus de son parti (le Rassemblement national des indépendants, RNI) dans la région de Fès-Meknès. «Je présiderai ce lundi une réunion avec les syndicats pour ouvrir une nouvelle voie de dialogue, et ce, dans le cadre d’une feuille de route», a déclaré le Chef du gouvernement, reconnaissant que la réforme de l’Éducation nationale bute actuellement sur des «difficultés» qu’il faut régler progressivement par le dialogue.