Éducation: le Conseil supérieur confirme l’échec de la réforme

Habib El Malki, président du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique.

Revue de presseLa commission nationale de suivi de la réforme ne s’est plus réunie depuis la fin du mandat du précédent gouvernement. Depuis 2021, le processus est à l’arrêt. Aussi, les effets de la réforme ne seront-ils ressentis que bien au-delà de l’horizon 2030. Une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 27/09/2024 à 22h17

Dans son dernier rapport sur l’année 2023, le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) constate le retard dans la mise en œuvre de la loi-cadre relative à la réforme de l’enseignement promulguée en août 2019.

D’après le quotidien Al Akhbar, qui aborde ce sujet dans son édition du week-end des 28 et 29 septembre, après avoir été instaurée par un décret publié en 2019, la Commission nationale de suivi et d’accompagnement de la réforme du système dd l’éducation s’est effectivement mise au travail, mais pour s’arrêter deux ans plus tard, en 2021.

C’est pourtant l’un des principaux mécanismes de gouvernance prévus par la loi-cadre. Malgré cela, la commission ne s’est plus réunie depuis la fin du mandat du précédent gouvernement. Et avec cet arrêt, le tableau de bord intégré qui décline l’agenda de mise en œuvre des textes législatifs, des actions et dispositions réglementaires et des documents de référence s’est également interrompu. C’est pour ainsi dire tout le processus de réforme qui fait du surplace.

Le conseil, poursuit le quotidien, a également noté un retard dans la promulgation de plusieurs textes, pourtant indispensables à la mise en œuvre de la réforme. Aussi, ajoute le quotidien, le CSEFRS a-t-il recommandé l’accélération de la promulgation des textes juridiques et réglementaires, préalables impératifs pour la poursuite de la mise en œuvre de la réforme.

Il a également insisté sur la nécessité de rattraper le retard dans l’installation de la commission permanente de révision et d’adaptation des curricula, des programmes et des formations, entre autres.

Car vu la lenteur du processus dans sa globalité, il faut s’attendre à ce que la première génération qui aura rejoint le système de l’enseignement au début de la réforme n’arrive au bout du processus que bien au-delà de l’horizon 2030.

C’est sans doute pour cela que le conseil s’est aussi arrêté sur la nécessité de faire prévaloir la logique de capitalisation des acquis, abstraction faite des orientations politiques des responsables des secteurs de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.

Il recommande, de même, la poursuite de la lutte contre la déperdition scolaire et la mobilisation du partenariat public-privé au service de l’égalité.

Bref, le conseil préconise la mise en place d’initiatives à même d’insuffler une nouvelle dynamique à la réforme, qui serait de nature à consolider les acquis et à renouveler la réflexion sur les diverses formules de prise en charge des défis auxquels fait face le système éducatif. Cela, tout en impliquant l’ensemble des acteurs concernés et en opérant une mobilisation sociale tous azimuts.

Par Amyne Asmlal
Le 27/09/2024 à 22h17