La marche, qui a débuté à Bab El Had, place emblématique de Rabat, a traversé une partie de l’avenue Hassan II avant de s’achever devant le siège du Parlement, situé sur l’avenue Mohammed V. Elle a été organisée à l’appel de la CDT, de l’Union nationale marocaine du travail (UNMT, proche du PJD) et de la Fédération démocratique du travail (FDT, proche de l’USFP). Des militants du Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition) ont également pris part à ce mouvement de protestation, regroupés sous l’appellation «Front de défense du droit de grève».
En revanche, l’Union marocaine du travail (UMT), farouche opposante au projet de loi sur le droit de grève, et l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM, proche de l’Istiqlal, parti allié du gouvernement) n’ont pas participé à cette marche.
Les manifestants ont vivement critiqué la politique sociale du chef du gouvernement, dénonçant notamment la cherté de la vie. Les slogans et revendications se sont davantage concentrés sur la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens que sur le contenu même du projet de loi.
Karim Taj, membre du bureau exécutif du PPS, a déclaré à Le360 que cette marche exprimait une opposition ferme au projet de loi sur le droit de grève. «Cette loi vise à restreindre les droits des salariés. Elle contient des mesures réactionnaires. Nous espérons que le gouvernement saisira le message», a-t-il martelé.
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Des slogans et des banderoles ont également ciblé directement le chef de l’exécutif.
Le projet de loi relatif au droit de grève, déjà adopté par la Chambre des députés, est actuellement en discussion à la Chambre des conseillers. Bien que bénéficiant d’une majorité parlementaire, il pourrait être amendé sur certains points avant de revenir en deuxième lecture à la Chambre des députés.