Le milliardaire Driss Radi, ou «l’empereur du Gharb», comme on le surnomme, continue de défier la justice, qui a retenu contre lui plusieurs chefs d’accusation, pour lesquels nombre de ses complices ont été jugés, voire condamnés à la prison. Dans son édition du mercredi 24 avril, le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte que Driss Radi a une nouvelle fois ignoré, ce mardi 23 avril, une convocation de la justice lui enjoignant l’ordre de se présenter au tribunal de première instance de Sidi Slimane pour répondre d’accusations le concernant. C’est la 9ème fois consécutive qu’il refuse d’obtempérer à la convocation des juges.
Al Akhbar rappelle que Driss Radi fait l’objet, depuis l’année dernière, d’une plainte déposée par la direction des affaires rurales au ministère de l’Intérieur, sur ordre d’Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur. Cette plainte a été introduite sur la base de graves dépassements relevés par les conclusions d’un rapport de l’Inspection générale de l’administration territoriale, dont les limiers se sont rendus sur place à Sidi Slimane, dépassement confirmés par des enquêtes menées par la gendarmerie royale.
Ainsi, Driss Radi doit répondre de plusieurs chefs d’accusation dont l’accaparement et l’expropriation, de façon illégale, de terres soulaliyates dans la région du Gharb en usant de documents administratifs falsifiés, l’usurpation de fonction, usage de faux, corruption…
Il sera de nouveau convoqué le 21 mai prochain, suite au renvoi de l’audience de mardi dernier, ce qui laisse penser qu’au cas où il persiste dans son refus de répondre à ce qui sera la 10ème convocation de la part du tribunal de Sidi Slimane, il sera inévitablement fait appel à la force publique en vue le contraindre à comparaitre devant les juges. Surtout que ses nombreux complices dans ce dossier ont déjà comparu devant la justice. D’ailleurs, un caïd de la région de Sidi Slimane, accusé d’avoir fait usage de faux documents pour permettre à Driss Radi d’accaparer illégalement 83 hectares de terres soulaliyates, a été condamné l’automne dernier.
Al Akhbar laisse entendre que Driss Radi, dont le fils, Yassine, purge actuellement un an de prison dans une affaire mœurs, «n’aurait pu défier la justice, s’il n’avait de longs bras qui le protègent, et qui lui ont déjà permes d’annuler plusieurs plaintes à son encontre déposées devant différents tribunaux du Royaume, comme le tribunal de commerce de Casablanca ou le tribunal de première instance de Sidi Slimane, où il refuse actuellement de comparaitre».