Driss Lachgar forme un bureau politique de 33 membres, marqué par le retour d’Abdelkrim Benatiq au Conseil national

Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires.

Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP).

Réélu pour un quatrième mandat à la tête de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar a fait valider la nouvelle composition du bureau politique du parti. Une équipe élargie, mais qui suscite déjà des débats internes sur le renouvellement des profils à l’approche des législatives de 2026.

Le 14/12/2025 à 17h18

Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP, opposition), a validé une liste de 33 membres composant le nouveau bureau politique du parti. À cette instance s’ajoutent 22 secrétaires régionaux, chargés d’assurer différentes missions, notamment dans les domaines de la jeunesse, du numérique, de la culture et des Marocains du monde.

Les deux listes ont été entérinées samedi lors d’une réunion du Conseil national de l’USFP, présidée à distance, en visioconférence, par Driss Lachgar. Celui-ci a récemment été réélu pour un quatrième mandat successif à la tête du parti de la Rose.

La composition du bureau politique a suscité des réactions contrastées parmi les militants. Si certains y voient une continuité rassurante pour l’organisation interne du parti, d’autres, contactés par Le360, estiment cette équipe insuffisante, en raison de l’absence de nouvelles figures et de compétences susceptibles d’insuffler un nouvel élan à la formation socialiste.

À la première lecture de cette composition, on note parallèlement le retour au sein du Conseil national d’Abdelkrim Benatiq, ancien ministre et figure influente du parti, qui avait gelé sa participation aux instances dirigeantes par le passé. En revanche, l’absence de Hanan Rihab, issue de la jeunesse et du mouvement féminin ittihadi, ainsi que de Younes Moujahid, journaliste et président sortant du Conseil national de la presse, n’est pas passée inaperçue.

«La validation des deux listes est certes importante pour l’organisation interne du parti, mais elle n’intègre pas suffisamment de nouvelles figures jeunes et compétentes capables de porter le renouveau attendu en perspective des élections législatives de 2026», confient plusieurs militants socialistes.

Ces derniers relèvent également la présence reconduite de cadres déjà bien installés, à l’image d’Abderrahim Chahid, président du groupe parlementaire de l’USFP, de Said Baaziz, président de la commission de la justice à la Chambre des représentants, de l’avocate Aïcha Guellaâ, ou encore de Aïcha Gourji, députée sortante représentant les Marocains du monde.

Le nouveau bureau politique comprend également Abdelhamid Jouahri, chroniqueur et responsable du journal Al Ittihad Al Ichtiraki, ainsi que Mehdi Mezouar, ancien député de Mohammédia.

À moins de deux ans des législatives, cette nouvelle équipe devra désormais trancher une équation délicate: préserver l’équilibre interne du parti tout en répondant aux attentes de renouvellement et de crédibilité électorale exprimées par une base militante de plus en plus exigeante.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/12/2025 à 17h18