En février 2010, lors du démantèlement du camp Gdeim Izik, près de Laâyoune, onze membres des forces de l'ordre ont été sauvagement assassinés et mutilés par une bande de séparatistes à la solde d'Alger. «Nous exprimons notre étonnement à l'égard des mobiles qui ont conduit à intégrer notre dossier dans celui du conflit au Sahara, qui suit un processus de règlement sous l'égide de l'ONU», a écrit Ahmed Atartour, président de la Coordination, dans sa lettre et dont le360 détient copie.
Atartour a précisé que «notre dossier revêt un caractère juridique puisqu'il s'agit de personnes qui ont été poursuivies pour des actes incriminés par le droit international et la législation nationale».
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Les familles des victimes estiment en outre que l'incorporation du drame de Gdeim Izik dans le cadre du conflit au Sahara «manque d'équilibre» au risque d'être favorable à une partie au détriment de l'autre.
La Coordination reproche aussi au rapport d'avoir qualifié d'«activistes» les auteurs des crimes. «Cette qualification n'est nullement compatible avec leur statut juridique dans le dossier puisqu'ils ont été condamnés pour voir commis des actes criminels», selon Ahmed Atartour qui critique aussi le fait que le rapport a ignoré les victimes du camp de Gdeim Izik.
La Coordination a enfin prié le ministère des Affaires étrangères de transmettre à Antonio Guterres, via la représentation marocaine à New York, la lettre de protestation.