Discours du roi Mohammed VI: Alger lâche sa meute médiatique

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Revue de presseKiosque360. Les journaux algériens semblent s’être passé le mot pour attaquer, sans faire dans la nuance, pour ne pas parler d’objectivité, le discours de vérité prononcé par le roi Mohammed VI à l’occasion du quarantième anniversaire de la Marche Verte.

Le 09/11/2015 à 08h31

Une sortie aux allures de véritable curée médiatique contre le discours de la Marche Verte, prononcé vendredi 6 novembre à Laâyoune par le roi Mohammed VI. Celle qui a été commise par les confrères algériens, qui ont été - et c’est l’inverse qui aurait étonné - unanimes à attaquer, frontalement, le discours du souverain. «Quand le droit de la force lamine la force du droit», titre «El Watan», dans son édition du 8 novembre.

Comme vous pouvez bien le constater, ce quotidien qui se veut «indépendant» sert une lecture manichéenne du discours royal en situant le «droit de la force» du côté du Maroc et la «force du droit» du côté du Polisario. «Le choix de la date de la visite (du roi Mohammed VI), le 6 novembre, dans les territoires occupés du Sahara occidental, traduit la teneur d’un discours aussi belliqueux».

Un discours de vérité sur le rôle avéré du Polisario et de son parrain algérien, désignés par le souverain comme responsables des affres de la population sahraouie de Tindouf, se voit ainsi prêter, sous la plume d’El Watan, d' accents «bellicistes»! C’est à se demander si le rapport accablant de l’Office européen de lutte contre la fraude (OLAF), pour ne citer que lui, a échappé aux verres pourtant grossissants de nos confrères d’El Watan!

Mais passons, car El Watan n’est pas le seul à avoir trempé dans cet encrier. «L’expression» lui a emboîté le pas pour dénoncer une «violente attaque du roi du Maroc contre l’Algérie». «L'Algérie qui soutient le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination comme le stipule la Charte des Nations Unies, ainsi que les résolutions votées par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies est automatiquement prise pour cible», croit savoir ce quotidien.

Ce quotidien aurait pu simplement se demander pourquoi le peuple kabyle est privé de ce même «droit à l’autodétermination» en Algérie, celle-là même qui foule aux pieds la «Charte des Nations Unies» pour opprimer, cette fois aux fins fonds du sud algérien, la minorité ethnique des Mozabites de rite ibadite. C’est une erreur que de ne voir que des «diables» de ce côté et que des «anges» de l’autre! 

Là encore, passons, car la nuance n’est pas le fort de confrères algériens allaités aux mamelles haineuses d’un pouvoir habitué à acheter jusqu’à la conscience des «historiens de l’instant». Plus caricaturale, la foutaise d’«Algérie patriotique» qui trouve dans «la présence de la star du football argentin, Diego Maradona, dans les territoires sahraouis occupés, un sacré coup de poignard dans le dos du peuple sahraoui qui se bat pour son autodétermination depuis quarante longues années».

«Diego Maradona, qui avait été invité à Alger en décembre 2013, par l’opérateur algérien de téléphonie mobile, démontre, à travers sa présence à Laâyoune, à l’invitation des autorités marocaines, sa propension au mercenariat et prouve, ainsi, que son déplacement à Alger n’a pu se faire que contre un don sonnant et trébuchant», accuse l’Algérie (très) patriotique, sans fournir la moindre preuve pour étayer cette accusation gravissime.

Venant de ce mercenaire de la plume, vrai celui-là, cela ne devrait pas étonner!

Par Ziad Alami
Le 09/11/2015 à 08h31