Le quotidien El Mercurio indique que la décision du Chili de fermer son ambassade à Alger a jeté un froid glacial sur la diplomatie algérienne, qui n’a pas pipé mot à cette nouvelle. Le journal chilien à grand tirage souligne que le ministère des Affaires étrangères chilien a, vendredi dernier, demandé à ses ambassades en Algérie, en Syrie, en Roumanie, au Danemark et en Grèce de procéder au traitement des dossiers en suspens avant la fin de l’année, ce qui permettra au Chili de renforcer sa représentation diplomatique dans des «pays plus stratégiques comme la Belgique et l’Autriche». Le journal El Mercurio précise que la fermeture de ces cinq ambassades générera des économies de 3 à 4 milliards de pesos chiliens.
Cette décision, ajoute la même publication, fait suite à une demande de la direction de la planification stratégique au sein du ministère des Affaires stratégiques, qui vise à développer la politique extérieure du Chili et à consolider ses autres missions diplomatiques. La chancellerie chilienne, précise le journal, compte notamment renforcer ses ambassades à Vienne et à Bruxelles, pour consolider sa présence dans l’Union européenne.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 10 juin, que Moussaoui Ajlaoui, expert au Centre d’études pour l’Afrique et le Moyen-Orient, estime que même si cette décision est mue par un souci de rentabilité politique et financière, elle n'en reflète pas moins un choix stratégique réfléchi du Chili en Afrique du nord. Un choix qui conforte la position constante de la diplomatie chilienne en faveur de l’intégrité territoriale du Maroc.
En effet, le Chili n’a jamais reconnu la république fantoche de la RASD et a toujours soutenu les efforts du Maroc pour trouver une solution politique à ce conflit fabriqué par l’Algérie. Il soutient, de même, le plan d’autonomie pour le Sahara marocain depuis la visite du roi Mohammed VI, en 2004.
