Dialogue interconfessionnel. «La déclaration de la Knesset sur le Sahara est très forte», estime Danny Danon

Danny Danon, chef de la délégation de la Knesset prenant part à la conférence de Marrakech

Le 14/06/2023 à 08h57

VidéoÀ Marrakech, Danny Danon, le chef de la délégation israélienne à la conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel, a évoqué dans un entretien avec Le360 la récente reconnaissance par la Knesset de la marocanité du Sahara, qualifiant de «très forte» la déclaration du Parlement israélien.

Le député israélien du Likoud, qui conduit la délégation israélienne à la conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel à Marrakech, faisait ainsi référence à la reconnaissance par Amir Ohana, le président de la Knesset le jeudi 8 juin à Rabat, de la marocanité du Sahara. «Nous avons fait il y a quelques jours une déclaration très forte sur le Sahara» et «la relation entre les deux pays est très solide», a affirmé Danny Danon.

L’ex-ambassadeur d’Israël aux Nations unies et ancien vice-ministre de la Défense s’est par ailleurs dit «honoré d’être ici à Marrakech, au Maroc, pour parler de tolérance à l’égard de la liberté de religion». Et d’ajouter: «Le lien entre le peuple juif et le Royaume du Maroc remonte à plusieurs décennies. Et pour moi, c’est un grand honneur d’être ici pour parler de l’avenir».

Évoquant les Accords d’Abraham, qui ont permis le rétablissement des relations bilatérales entre le Maroc et Israël, le parlementaire israélien s’est montré optimiste quant à leur évolution future. «Nous croyons qu’ils seront encore plus forts à l’avenir. On voit beaucoup d’Israéliens se rendre au Maroc pour visiter les sites juifs. Et nous souhaitons aussi que de nombreux Marocains puissent venir nous rendre visite en Israël», a-t-il confié, espérant que «les alliés marocains pourraient par ailleurs aider à amener davantage de pays arabes à signer les Accords d’Abraham. Ce sera bon pour tout le monde».

«L’importance de la coexistence et du dialogue»

Lors de cette première journée de la conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel, plusieurs personnalités politiques, religieuses et académiques ont participé aux débats. Parmi les contributions, on citera celle de la Nigériane Agatha Ogochukwu Chikelue, directrice du bureau de liaison de l’Église catholique d’Abuja. «Je pense que l’Union interparlementaire a pris à la bonne décision de travailler avec les communautés religieuses. C’est la meilleure façon pour nous de trouver ensemble de meilleures politiques qui impacteront positivement la vie des gens», a-t-elle déclaré.

Il faut rappeler que dans son message adressé ce mardi 13 juin 2023 aux participants à la conférence parlementaire, le roi Mohammed VI s’est déclaré convaincu de «l’importance de la coexistence et du dialogue». «Nous sommes également persuadés de la nécessaire mise en œuvre de politiques permettant d’atteindre ces objectifs», a déclaré le Souverain dans sa lettre, soulignant qu’à cet égard, «au Maroc, nous sommes fiers de ce que nous avons accompli dans le domaine de gestion du champ religieux, et de la performance des institutions que Nous avons créées à cet effet, y compris celles prévues par la Constitution».

Par Chakir Alaoui et Abderrahim Ettahiry
Le 14/06/2023 à 08h57