Premier voyage à l’étranger de l’année du chef de la diplomatie européenne, également son premier déplacement au Royaume en tant que Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, la visite de Josep Borrell au Maroc (5 et 6 janvier 2023) a été riche non seulement en annonces, mais aussi en enseignements.
Après Rabat, Josep Borrell Fontelles s’est rendu, hier vendredi, à Fès. Dans la capitale spirituelle et culturelle du Maroc, c’est un véritable voyage dans le temps auquel il a été convié. Il y a d’abord eu l’Université Euromed de Fès, véritable fleuron de l’enseignement supérieur au Maroc, avec une grande place accordée à l’innovation. Devant une salle comble et des étudiants enthousiastes, issus du Maroc mais aussi d’autres pays d’Afrique, le responsable européen a donné une conférence sur un thème on ne peut d’actualité: «Nos responsabilités stratégiques dans le contexte géopolitique actuel». Il a aussi visité les plateformes de recherche-innovation de l'éco-campus de l’université, notamment le centre d’impression 3D, l’Ecole d’ingénierie digitale et d’intelligence artificielle et l’Incubateur de l’UEMF.
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Josep Borrell Fontelles s’est ensuite rendu à Al Quaraouiyine, la plus ancienne université au monde, où des manuscrits datant de plusieurs siècles et figurant parmi les plus vieux textes écrits arabes, lui ont été présentés.
De quoi impressionner le chef de la diplomatie européenne. «Ce matin, j’ai vu des étudiants avec des imprimantes 3D à l’Université EuroMed. Cet après-midi, j’ai vu les manuscrits les plus anciens du monde arabe à l’Université Al Quaraouiyine de Fès», relate le chef de la diplomatie européenne sur son compte officiel Twitter. De ce véritable grand écart temporel, Josep Borrell retient le «symbole de la grande variété des richesses du Maroc et de son énorme potentiel».
Rappelons que la veille, jeudi à Rabat, Josep Borrell avait eu des entretiens notamment avec le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita et le Conseiller royal André Azoulay. C’était l’occasion de rappeler la position de l’UE qui «valorise beaucoup les efforts sérieux et crédibles» déployés par le Maroc sur la question du Sahara.
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Lors d’un point de presse conjoint avec le chef de la diplomatie marocaine, tenu le même jeudi à Rabat, les deux responsables ont souligné la volonté commune de l’UE et du Maroc d’approfondir et d’élargir leur partenariat stratégique. Un partenariat objet de «harcèlement» et d’attaques médiatiques multiples par «des personnes et des structures dérangées par un Maroc qui se libère et renforce son protagonisme», avait par ailleurs noté Nasser Bourita. A l’arrivée, des nuisances vaines qui ne changent rien, ni à la qualité des relations entre le Maroc et l’UE, ni à la marche inéluctable de l’histoire et encore moins à l’avenir qui se dessine dès aujourd’hui.