Comme il y a quelques mois, le Polisario a une fois de plus frappé, visant délibérément la Minurso et des civils marocains par des tirs de roquettes en direction d’Es-Smara.
Cette attaque terroriste survient peu après le dépôt d’un projet de loi au Congrès américain visant à inscrire le mouvement séparatiste sur la liste des organisations terroristes, rapporte Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 30 juin.
Un scénario qui rappelle l’offensive d’avril dernier, perpétrée à la veille de la présentation d’un rapport onusien sur le Sahara au Conseil de sécurité.
Cette escalade violente ne fait que confirmer les alertes lancées depuis longtemps par diverses instances internationales: le Polisario, soutenu par l’Algérie, agit en entité déstabilisatrice, justifiant son classement comme groupe terroriste.
Pour de nombreux analystes, cette attaque contre Es-Smara s’apparente à une manœuvre suicidaire, précipitant un peu plus le déclin de cette milice séparatiste.
Signe d’une prise de conscience grandissante, le représentant républicain Joe Wilson et son homologue démocrate Jimmy Panetta ont déposé, à la veille des faits, une proposition de loi bipartisane visant à classer cette milice armée comme organisation terroriste.
Une initiative que les séparatistes, dans leur fuite en avant, semblent vouloir contrecarrer par des actions désespérées.
Au cours de l’attaque de vendredi dernier, revendiquée par le Polisario, des roquettes se sont abattues près du quartier Lazab, voisin du siège de la Minurso, sans toutefois faire de victimes.
Les Forces armées royales ont réagi avec célérité, un drone des FAR a traqué et neutralisé le véhicule des assaillants.
La Coalition des ONG sahraouies y voit une manœuvre tactique visant à détourner l’attention de la pression internationale croissante, appelant à une solution politique négociée.
Une pression illustrée par la récente déclaration du député Wilson sur X: «Le Polisario est une milice marxiste soutenue par l’Iran, le Hezbollah et la Russie. Elle offre à Téhéran un avant-poste stratégique en Afrique et menace le Maroc, allié historique des États-Unis».
Cette convergence de vues des deux députés s’appuie sur des rapports accablants, dont celui du think tank Hudson Institute, qui détaille les liens troubles du Polisario avec des réseaux terroristes.
Intitulé «L’argument stratégique pour désigner le Polisario comme organisation terroriste étrangère», le document démontre que le mouvement n’est en rien un légitime défenseur de droits, mais bien une milice au service d’intérêts hostiles.
Violation du cessez-le-feu, détournement de l’aide humanitaire, collaborations avec le Hezbollah, le PKK et des djihadistes sahéliens, acquisition de drones iraniens…
Les preuves s’accumulent, relaie Al Ahdath Al Maghribia. «Nous ne sommes pas face à un mouvement pacifique, mais à une organisation aux ramifications dangereuses», avertit le rapport, appelant Washington à agir avant que cette menace ne s’étende.
En conclusion, le Polisario apparaît plus que jamais comme un «maillon clé des réseaux déstabilisateurs en Afrique, au service des ambitions iraniennes, russes et chinoises».
Une réalité que le Maroc ne cesse de dénoncer, et que la communauté internationale commence enfin à reconnaître.








