S’exprimant au Caire, à l’ouverture de cette rencontre, avec la participation de ministres, de représentants d'organisations patronales et syndicales de 21 pays arabes, du Secrétariat général de la Ligue des Etats arabes, d'organisations arabes et internationales, outre des ambassadeurs et d'éminentes personnalités, Younes Sekkouri a déclaré que ce modèle de développement, qui constitue une nouvelle étape dans la consolidation du projet sociétal du Royaume est «un modèle participatif qui place la transformation numérique au cœur de ses objectifs».
Il a ajouté que le chantier de la généralisation de la protection sociale a progressé de manière notable, notamment dans l'aspect lié à la couverture sanitaire, puisque 22 décrets d'application ont vu le jour, ouvrant la voie à l'Assurance maladie obligatoire (AMO) au profit des travailleurs non salariés et leurs ayants droit, alors que des efforts sont déployés pour accélérer la généralisation de l'AMO pour les bénéficiaires actuels du régime d'assistance médicale (RAMED) avant fin 2022.
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Pour suivre le rythme de ces grands chantiers, le Maroc a choisi, dans le cadre de la feuille de route 2021-2026, une politique volontariste visant à accélérer la transformation numérique comme véritable levier de changement et de développement, a précisé le ministre, précisant que «ce choix se reflète dans la structure même du gouvernement qui comprend un ministère dédié à la Transition numérique et la réforme de l’administration, étant donné que ces deux grands chantiers sont la pierre angulaire de toute réforme».
Younes Sekkouri a également affirmé que le Maroc demeurait pleinement convaincu que l'approche participative était la voie idoine pour une mise en œuvre optimale de la politique sociale, ce qui s'est concrétisé dans le dernier cycle du dialogue social, qui a abouti à la signature d'un accord social historique, garantissant des gains importants aux travailleurs marocains des secteurs public et privé.
Le Royaume s’est également pourvu une charte nationale pour institutionnaliser et consolider le modèle marocain de dialogue social, sur la base de fondements et de principes structurants, avec une vision et des choix clairs dans les aspects liés aux mécanismes et à la méthodologie, tout en assurant la régularité du dialogue selon une périodicité maîtrisée et en établissant des mécanismes de conclusion des accords, a soutenu le ministre.
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Il a de même indiqué qu’afin de développer les principes de partenariat et la contractualisation, les employeurs sont accompagnés et incités à adopter le mode de négociation collective, soulignant que ces acquis ont été obtenus grâce à la convergence de la volonté du gouvernement et des partenaires sociaux et économiques.
Younes Sekkouri a par ailleurs soutenu que la Conférence arabe du travail en cours représente une occasion importante de consultation et de dialogue entre les trois parties de la production pour explorer les perspectives d'avenir en lien avec les questions de travail dans le monde arabe, à la lumière des changements rapides que le monde du travail connait en raison du développement sans précédent des technologies de pointe et de l'intelligence artificielle.
Cette session se tient dans un contexte arabe, régional et international difficile, marqué par des crises successives qui représentent des défis majeurs, notamment en ce qui concerne la croissance économique et la hausse du taux d’inflation, a-t-il poursuivi.
En plus de Younes Sekkouri, le Maroc est représenté à cette session dont les travaux doivent se poursuivent jusqu'au 25 septembre, par Ahmed Tazi, ambassadeur du Maroc en Egypte, Représentant permanent du Royaume auprès de la Ligue des Etats arabes, ainsi que par des représentants des départements gouvernementaux concernés, des employeurs et des travailleurs.
Les participants à cette session examineront plusieurs thématiques, dont le rapport du Directeur général sur l'économie numérique et les questions d'emploi, le rapport sur les activités et les réalisations de l'Organisation arabe du travail à titre de l'année 2021, les décisions et recommandations du Conseil d'administration, le suivi de la mise en œuvre des décisions de la 47e session de la Conférence arabe du travail.
La conférence comprend également l'étude de la mise en œuvre des accords et recommandations du travail arabes, la circulaire du directeur général du Bureau arabe du travail sur la 110e session de la Conférence internationale du travail, la formation d'un comité d'experts juridiques (2022-2025), l'intelligence artificielle et les nouveaux modes de travail, ainsi que la numérisation et la gestion des systèmes de protection sociale.
La 48e session de la Conférence arabe du travail sera également marquée par l'organisation d'une cérémonie marquant le 55e anniversaire de la fondation de l'Organisation arabe du travail (1965-2020), ainsi qu’un hommage aux pionniers arabes du travail et de l’emploi, en reconnaissance de leurs efforts au service des travailleurs dans le monde arabe.